Le Gabon s’engage dans une transformation significative de son réseau ferroviaire, avec des travaux de renouvellement et d’extension visant à moderniser ses infrastructures d’ici 2028. Ce projet ambitieux, qui en est à sa deuxième phase, représente un investissement stratégique pour le développement économique et la connectivité du pays.
La première phase du Programme de Renouvellement de la Voie Ferrée (PRN) a déjà permis de moderniser 300 des 648 kilomètres du réseau, avec la pose de 225 kilomètres de nouveaux rails dans les zones les plus instables. La deuxième phase des travaux, qui s’étendra sur les sections Alembé-Ndjolé-Lopé et Milolé-Franceville, vise à combler les segments restants en renforçant davantage la robustesse et la durabilité du réseau.
Cette phase, prévue jusqu’en 2028, introduira des rails de 60 kg/m en remplacement des rails actuels de 50 kg/m, offrant ainsi une meilleure résistance et une durée de vie prolongée. Les anciennes traverses en bois seront également remplacées par des traverses en béton bi-bloc, garantissant une stabilité accrue et une maintenance réduite. Ces travaux permettront de stabiliser la voie ferrée, de réduire les risques d’accidents et d’améliorer la fiabilité des services ferroviaires.
En parallèle, l’État gabonais financera l’acquisition de nouvelles rames voyageurs pour remplacer les deux rames actuelles, acquises en seconde main en 2012 et 2016, qui arrivent en fin d’exploitation. Ces nouvelles rames offriront un confort amélioré aux passagers et renforceront la capacité de transport, répondant ainsi à la demande croissante de mobilité.
Pour assurer une exécution efficace du programme, une commission de suivi des travaux sera mise en place, intégrant les ministères techniques des Transports, des Travaux Publics et de l’Économie. Cette commission sera chargée de coordonner les efforts entre les différentes parties prenantes et de superviser la mise en œuvre des améliorations prévues.
La première phase du PRN a déjà mobilisé un investissement de 230 milliards de francs CFA. La deuxième phase est estimée à 350 milliards de francs CFA, dont 130 milliards seront financés par l’État gabonais et 220 milliards par la Société d’Exploitation du Transgabonais (Setrag). Cet investissement reflète l’engagement du Gabon à moderniser ses infrastructures et à favoriser le développement durable du pays.
Ce projet de modernisation de la voie ferrée est crucial pour le Gabon, non seulement pour améliorer les services de transport mais aussi pour stimuler l’économie en facilitant le commerce et en renforçant les connexions entre les différentes régions du pays. La modernisation des infrastructures ferroviaires est également essentielle pour réduire l’empreinte carbone du transport de marchandises et de passagers, s’inscrivant ainsi dans une démarche de développement durable.
Le Programme de Renouvellement de la Voie Ferrée au Gabon représente un pas important vers la modernisation des infrastructures de transport du pays. Avec des investissements significatifs et une planification rigoureuse, le Gabon se positionne pour répondre aux défis de la mobilité moderne tout en favorisant un développement économique durable. La fin des travaux, prévue pour 2028, marquera une nouvelle ère pour le transport ferroviaire gabonais, offrant une meilleure sécurité, une plus grande efficacité et un confort accru pour tous les utilisateurs du réseau.