La gestion du département de la Doutsila par son préfet continue de susciter l’indignation et l’incompréhension parmi les populations locales. Après avoir arbitrairement suspendu les émoluments de deux chefs de village, Maganga Moussavou Jules Alain de Moungoudi et Moussavou Valentin de Banda-Mamba, sans fournir la moindre explication, le préfet a une fois de plus montré un comportement autoritaire qui met à mal les principes de gouvernance et de justice.
Cette suspension soudaine, dépourvue de toute transparence, plonge les chefs concernés dans une situation financière précaire. Il est inadmissible que des représentants locaux, garants de la cohésion sociale et du respect des traditions, soient soumis à de telles décisions sans avoir été informés des raisons ou des motifs derrière une telle sanction. Cette opacité alimente un climat de méfiance et de frustration parmi les populations, qui ne comprennent pas pourquoi leurs chefs, figures respectées et centrales dans la vie communautaire, sont ainsi marginalisés.
Mais l’autoritarisme du préfet ne s’arrête pas là. Selon des sources bien informées, il aurait récemment limogé sa secrétaire, originaire de Mabanda, pour la remplacer par une parente, sans suivre les procédures de recrutement habituelles. Cet acte constitue non seulement un népotisme flagrant, mais aussi une nouvelle démonstration du mépris que ce préfet semble avoir pour les règles d’éthique et de bonne gouvernance.
Le remplacement d’un agent public par une parente sans motif valable est un acte de favoritisme qui viole les principes fondamentaux de neutralité et de justice qui devraient guider l’administration publique. En procédant ainsi, le préfet de la Doutsila ne fait que renforcer l’idée que sa gestion est marquée par l’arbitraire et l’abus de pouvoir, ce qui est profondément préjudiciable pour la confiance des populations dans leurs institutions locales.
La situation appelle à une réaction ferme et immédiate. Les autorités compétentes, à commencer par le ministère de l’Intérieur, doivent enquêter sur ces abus et prendre les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre et la justice dans la gestion de la Doutsila. Il en va de la crédibilité de l’administration locale et du respect des droits des citoyens, qui ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel du favoritisme et de l’autoritarisme.
Il est temps que le préfet de la Doutsila rende des comptes et qu’il soit rappelé que sa fonction exige non seulement de l’autorité, mais aussi de la transparence, de la justice et du respect envers ceux qu’il est censé servir. Les populations de la Doutsila méritent mieux que cela : elles méritent un leader qui incarne les valeurs de l’État de droit, et non un administrateur qui use et abuse de son pouvoir pour imposer ses décisions arbitraires.