Dans une déclaration poignante émise ce jeudi à Libreville, Dieudonné Minlama Mintogo, Président d’Ensemble Pour la République, a lancé un vibrant appel à la paix et à l’unité nationale, condamnant fermement les récents actes de violence politique survenus à Mitzic.
L’incident, qui visait à empêcher Billy Bi NZE d’exercer ses activités politiques dans la région, a ravivé les craintes d’une escalade dangereuse des tensions politiques dans le pays. « La violence en politique, c’est comme une roue lancée du haut d’une falaise – personne ne peut prédire où elle s’arrêtera », met en garde Minlama Mintogo, citant une métaphore saisissante héritée de son père.
Cette mise en garde intervient dans un contexte particulièrement sensible pour le Gabon. Depuis l’abandon du monopartisme en 1990, le pays s’est engagé sur la voie de la démocratie et du multipartisme, faisant des élections le seul moyen légitime d’accéder au pouvoir. Cependant, les récents événements menacent de fragiliser ces acquis démocratiques.
Le leader politique rappelle avec force les principes fondamentaux qui ont guidé la transition démocratique du Gabon : l’unité nationale, la liberté d’expression, et le rejet catégorique du tribalisme. « Le Gabon n’appartient à personne, il appartient à chacun de nous », souligne-t-il, appelant le Procureur de la République à prendre des mesures contre les instigateurs de ces actes de violence.
Dans un pays où la jeunesse fait face à une précarité croissante, Minlama Mintogo met en garde contre les risques d’instrumentalisation de cette situation volatile. Il appelle les autorités à garantir la sécurité de tous les acteurs politiques, rappelant que chaque citoyen gabonais a le droit de circuler et d’exercer ses activités politiques sur l’ensemble du territoire national.
Cette prise de position courageuse intervient à un moment crucial pour la démocratie gabonaise. Elle souligne l’urgence d’un retour aux valeurs fondamentales qui ont permis au pays de maintenir sa stabilité depuis plus de trois décennies. Le message est clair : la violence politique n’a pas sa place dans le Gabon d’aujourd’hui, et les actes d’intimidation ne peuvent que mettre en péril l’avenir de la nation.
