Deux années se sont écoulées depuis que le ferry Esther Miracle a chaviré au large des côtes gabonaises, faisant 30 morts et plusieurs disparus en mer. Deux ans plus tard, la catastrophe est toujours présente dans les esprits et les victimes et alliés voire les inculpés se demandent où en sont-ils ? Pourquoi c’est le statu quo?
Une victime interrogée exprime son désarroi » On a l’impression que le tribunal veut étouffer cette affaire. Ils veulent nous faire abandonner mais nous tiendrons. Esther Miracle ne sera pas Gabon express. On a le moral bien bandé « . L’avocat d’une partie des victimes, le Bâtonnier Raymond Obame Sima, déplore la situation » le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de renvoi de l’affaire devant le juge correctionnel, les inculpés se sonr empressés d’élever l’affaire en appel devant la chambre d’accusation. Depuis plus d’un an, cette juridiction n’a posé aucun acte pour faire évoluer ce dossier. J’ai saisi le nouveau Procureur général près la cour d’appel judiciaire de Libreville qui a, à son tour, transmis le dossier à la chambre d’accusation mais à ce jour, je n’ai reçu aucune notification de ladite Chambre d’accusation. Et cette grève sans service minimum ne va pas aider les choses. Visiblement les intérêts défendus par le Synamag sont plus importants que les victimes de ce drame exceptionnel ainsi que ceux des inculpés dont la durée de la détention préventive sera automatiquement prorogée conformément aux orientations de son service minimum. » Une autre curiosité que l’on pourrait signaler est le silence des assureurs qui n’ont toujours pas entamé les discussions avec les parties civiles et leurs familles. L’avocat rajoute » Oui c’est un peu normal car ils attendent qu’il y ait une condamnation pénale pour déclencher la réparation civile. Mais en réalité l’un n’empêche pas l’autre. Je compte introduire un référé provision dès que l’appareil judiciaire sera revenu à meilleure fortune mais il faut surtout se battre car ces victimes ont besoin de tourner cette page funeste définitivement de leur vie. Le Barreau du Gabon n’a pas encore essuyé ses larmes du crash de Gabon express qui avait emporté notre confrère Me Poaty Tindy. Notre devoir est de veiller à ce que Esther Miracle n’ait pas la même issue » a conclu le Bâtonnier Obame Sima.
Affaire à suivre.
