Ce jeudi 13 mars 2025, à Libreville, Marlène Fabienne Essola Efountame, candidate à l’élection présidentielle du 12 avril, a tenu une conférence de presse pour réagir à l’invalidation de sa candidature par la Commission nationale de contrôle des élections et des référendums (CNOCER). Cette rencontre a été l’occasion pour elle de dénoncer les irrégularités du processus électoral, d’exposer les démarches juridiques entreprises et de présenter son projet de société, axé sur la justice, la transparence et l’équité.
Une candidature invalidée dans un contexte de précipitation
Marlène Fabienne Essola Efountame, juriste de formation, a vivement critiqué les délais imposés pour l’examen des dossiers de candidature, qu’elle juge insuffisants pour une analyse approfondie. « Le code électoral imposé par les militaires au pouvoir prévoit un délai de 30 jours pour l’examen des dossiers de candidature. Je ne peux pas comprendre que cela se fasse en moins de 24 heures », a-t-elle déclaré, dénonçant une précipitation qui soulève des interrogations sur la transparence et l’équité du processus.
Cette précipitation, selon elle, a conduit à l’invalidation injustifiée de sa candidature. Elle a également pointé du doigt les conditions restrictives et les obstacles administratifs qui rendent difficile l’accès à la présidentielle pour les candidats indépendants. « Les Gabonais méritent un processus électoral transparent et équitable, où chaque candidat a une chance égale de se présenter » a-t-elle affirmé.
Deux recours déposés devant la Cour constitutionnelle
Face à cette situation, Marlène Fabienne Essola Efountame a annoncé avoir déposé deux recours juridiques devant la Cour constitutionnelle. Le premier vise à obtenir la validation de sa candidature pour l’élection présidentielle, tandis que le second demande l’invalidation de la candidature du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. « Je crois fermement en l’impartialité de la justice. Ces recours sont une étape nécessaire pour garantir le respect des règles démocratiques », a-t-elle expliqué.
Elle a également déploré les coûts prohibitifs et les exigences administratives qui rendent l’accès à la justice difficile pour de nombreux citoyens. « Pour une requête à la Cour constitutionnelle, il faut dépenser 100 000 francs par requête et produire plus de 300 copies. Cela montre à quel point la justice au Gabon est inaccessible », a-t-elle dénoncé, appelant à une réforme profonde du système judiciaire pour le rendre plus équitable et transparent.
Un projet de société axé sur la justice et la gouvernance transparente
Au-delà des questions électorales, Marlène Fabienne Essola Efountame a profité de cette conférence de presse pour présenter son projet de société, reposant sur plusieurs piliers fondamentaux : une justice accessible et équitable pour tous, une gouvernance transparente et républicaine, la lutte contre la corruption, et la promotion des droits et obligations des citoyens. ** »Je veux bâtir un Gabon plus juste, plus équitable, où chaque citoyen se sent en sécurité, respecté et valorisé »**, a-t-elle déclaré.
Elle a insisté sur la nécessité de renforcer l’intégrité des institutions et de promouvoir une gouvernance inclusive. « La souveraineté nationale, l’égalité, la solidarité et le développement durable sont au cœur de ma vision pour le Gabon. Nous devons construire un pays où la justice est impartiale et où chaque citoyen a sa place », a-t-elle ajouté.
Un engagement envers l’état de droit et la souveraineté nationale
Marlène Fabienne Essola Efountame, présidente du mouvement politique « La République C’est Nous », a réaffirmé son engagement envers l’état de droit et la souveraineté nationale. Elle a appelé les Gabonais à se mobiliser pour défendre leurs droits et à exiger un processus électoral transparent. « Nous devons nous unir pour construire un avenir meilleur, où la justice et l’équité prévalent. Le Gabon mérite des dirigeants qui œuvrent pour le bien commun, et non pour des intérêts personnels », a-t-elle conclu.
Cette conférence de presse a permis à Marlène Fabienne Essola Efountame de réaffirmer sa détermination à se battre pour une démocratie véritable et un Gabon plus juste. Alors que le pays s’apprête à vivre un scrutin présidentiel crucial, ses propos résonnent comme un appel à la vigilance et à l’engagement citoyen pour préserver les principes démocratiques.
