La récente attribution d’une bourse d’études à Ndjambou Kabeyene Djephy Elrich, fils du Directeur général de l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG), suscite des interrogations sur l’équité et la transparence des processus de financement universitaire. La situation, révélée par des sources internes, montre des zones d’ombre quant au respect des critères officiels d’attribution des bourses.
Djephy Elrich, qui est médecin et salarié de l’ANBG, bénéficie d’une bourse dans le cadre d’un programme d’études supérieures. Or, d’après le communiqué de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), ce programme était destiné exclusivement aux bacheliers et étudiants n’ayant pas encore intégré le marché du travail. Conformément aux réglementations de l’État, il est formellement interdit aux travailleurs d’obtenir une bourse financée par le budget public, pour éviter toute double rémunération.
Les documents de l’ANBG présentent des incohérences qui n’ont fait qu’amplifier la polémique. Une note d’intérim indique que la bourse octroyée à Djephy Elrich serait de trois mois, mais l’attestation de bourse signée le 17 octobre 2024 mentionne une durée d’un an. Cette date soulève également des questions, car elle coïncide avec une période où les demandes de bourses sont suspendues pour tous les autres étudiants, en attente de la reprise des commissions prévue pour décembre.
Alors que de nombreux étudiants gabonais espèrent obtenir une aide pour financer leurs études, cette affaire vient mettre en lumière des pratiques qui semblent favoriser certains individus au détriment de la majorité. Le fils du DG, médecin au sein de l’institution, apparaît comme un cas de dérogation aux critères d’attribution, un privilège qui pourrait entacher la crédibilité de l’ANBG quant à l’impartialité de ses décisions.
Le traitement préférentiel dont semble bénéficier le fils du DG de l’ANBG suscite un vif mécontentement et interroge sur la transparence et l’équité au sein des institutions chargées de gérer les bourses étudiantes.