La salle de conférence de l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) a été le théâtre ce mercredi 30 octobre 2024 d’un événement historique : le lancement officiel de l’Étude Nationale Prospective Gabon 2050. Organisé par le ministère de la Planification et de la Prospective, cet événement a réuni des figures de premier plan, dont Pr Jean-Jacques Tony Ekomie, recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), Barro Chambrier, le vice-premier ministre et ministre de la Planification et de la Prospective, et Raymond Ndong Sima, Premier Ministre et chef du gouvernement.
En présence de représentants du corps diplomatique, d’organisations internationales, d’institutions nationales des membres du gouvernement et d’étudiants, le recteur de l’UOB, Professeur Jean-Jacques Tony Ekomie, a souligné l’importance des universitaires dans ce projet ambitieux. « L’université gabonaise, dans sa diversité, se tient comme un acteur de premier rang de cette construction, » a-t-il déclaré. « Elle entend assurer pleinement son rôle de catalyseur de savoir, de laboratoire d’idées et de mentions critiques de la société. »
Le Pr Jean-Jacques Tony Ekomie a également mis en avant la nécessité d’une collaboration intense et continue entre le monde académique et la sphère publique. « Notre mission en tant qu’universitaires prend ici tout son sens. En continuant le projet d’avant 2050, les enseignants-chercheurs et chercheurs gabonais aspirent à renforcer les capacités de notre pays à prévoir, anticiper et à élaborer des stratégies de développement fondées sur des connaissances solides et des valeurs partagées, » a-t-il ajouté.
Barro Chambrier, vice-premier ministre et ministre de la Planification et de la Prospective, a affirmé que l’Étude Nationale Prospective Gabon 2050 constitue une étape clé dans la matérialisation de la vision de développement du pays. « Après l’élaboration en 1996 de l’Étude Nationale Prospective Gabon 2025, il est nécessaire de concevoir un développement structurel et une priorisation dans la pyramide des besoins de la nation gabonaise, » a-t-il déclaré.
Raymond Ndong Sima, Premier Ministre, a souligné l’importance de la réflexion prospective comme exercice de concertation et de délibération. « Son rôle est d’être un outil capable d’aider le gouvernement à anticiper, à situer les événements économiques ou sociaux dans une trajectoire, une temporalité et une histoire, » a-t-il indiqué.
Ephraim Magnagna Nganga, Directeur Général de la Prospective, a présenté la méthodologie de l’étude, notamment les populations civiles et les parties prenantes impliquées. « Les parties prenantes sont impliquées parce que ce sont elles qui doivent répondre. Il y a trois questionnaires : un questionnaire Ménage qui concerne l’ensemble des citoyens, un questionnaire lié aux opérateurs économiques et un questionnaire lié aux partenaires de développement, » a-t-il expliqué.
La cérémonie s’est conclue par la remise au Premier Ministre du document d’enquête, symbole du démarrage officiel de l’Étude Nationale Prospective Gabon 2050. Ce projet, qui s’étalera sur environ trois mois, vise à capter les aspirations du grand nombre et à aligner les interventions des différentes agences au niveau national.
« Ce n’est pas un document politique, c’est un document de développement, » a souligné Ephraim Magnagna Nganga. « C’est une approche inclusive et participative. Nous n’excluons aucune couche sociale, tout le monde est impliqué, de près ou de loin, puisque c’est la société dans son ensemble qui doit être reflétée dans cette étude nationale prospective. »
Avec la participation active des spécialistes universitaires en sciences sociales et humaines, l’Étude Nationale Prospective Gabon 2050 promet de transformer l’économie gabonaise en une économie plus productive et diversifiée, capable de satisfaire le marché interne et d’accroître les exportations, synonymes de prospérité pour la population.
