Les pharmaciens du Gabon annoncent une suspension des services CNAMGS dès le 12 novembre
Face à des paiements en retard de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), le Syndicat des Pharmaciens du Gabon (SYPHARGA) prévoit de suspendre les prestations pharmaceutiques à partir du 12 novembre 2024. Cette décision fait suite à une lettre adressée à Mme Audrey Christine Chambrier Voua, Directrice générale de la CNAMGS, exigeant un règlement rapide des arriérés.
Le Dr Sandrine Itou-Y-Maganga, président du syndicat, explique que les retards de paiement posent de graves problèmes aux pharmacies, affectant leur capacité à fournir des médicaments et des soins de qualité. Les dettes de la CNAMGS envers les pharmacies gabonaises atteindraient entre 6 et 7 milliards de FCFA. « La situation est critique, et il est urgent de réorganiser le système pour garantir des paiements réguliers », déclare le Dr Itou-Y-Maganga.
Pour protéger la santé de la population, le syndicat appelle la CNAMGS à régler ses factures chaque mois, dans les 30 jours suivant leur dépôt. Le syndicat espère qu’au moins 60 % des arriérés pourront être payés au plus vite pour soulager les pharmacies en difficulté.
Les pharmaciens rappellent également que le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fait de l’accès à des soins de qualité pour tous les Gabonais une priorité. Le syndicat souhaite donc que les autorités prennent des mesures urgentes pour éviter que les patients ne se retrouvent sans accès aux médicaments.
Les pharmaciens critiquent la politique de paiement de la CNAMGS, qui favoriserait les petites pharmacies en retardant les paiements aux plus grandes. Cette situation crée des tensions et menace la continuité des soins pour les patients.
De son côté, le Directeur des Prestations de Services de Santé de la CNAMGS envisage un paiement partiel de 60 % pour certaines pharmacies. Le syndicat, soucieux de trouver une solution, propose de mettre en place une ligne de crédit pour garantir des paiements mensuels réguliers.
Si aucun accord n’est trouvé d’ici au 12 novembre, les pharmaciens suspendront les prestations, une décision suivie de près par le public et les autorités.