Voici une nouvelle que les Gabonais accueillent avec stupéfaction, car il s’agit d’une saisie tout récemment au Port-Môle de Libreville, à bord d’une vieille embarcation battant pavillon togolais. Les autorités qui n’en n’ont pas encore identifié les dealers et autres vendeurs, ont tout naturellement ouvert une enquête en dehors d’être satisfaites par le professionnalisme, la bravoure et le patriotisme des douaniers gabonais.
Informé de ce coup de filet, le ministre de l’Économie, Mays Mouissi, s’est rendu à la brigade des douanes, sis au Port-Môle, afin de constater la saisie.
Expliquant les circonstances de la saisie, Mays Mouissi, a indiqué : « Le Directeur général des douanes et moi, sommes venus constater une saisie qui a été faite sur un navire. Une saisie estimée à une tonne et demie de drogues en provenance du Togo. Ces drogues étaient cachées dans des ballots de friperie destinés à des personnes vivant sur le territoire national. Je voudrais féliciter à cette occasion les services des douanes et les encourager à aller encore au-delà de façon à ce que ces activités qui viennent paralyser notre économie puissent être fortement réduites et éviter les dérives telles que l’insécurité et la dépravation, notamment chez les jeunes ».
Pour sa part, le Directeur général des Douanes, Modeste Odjangou, a d’abord remercié et témoigné sa gratitude à l’endroit du ministre pour sa disponibilité quand il s’agit des questions douanières. Le DG des Douanes a poursuivi: « Nous sommes en présence d’une importation de produits illicites, ce qui constitue une infraction consignée dans le code de la CEMAC dans ses articles 55 et 63. Dans son article 469, le même code prévoit que les marchandises saisies dans ces conditions, doivent être saisies. Il y a donc saisie de ces drogues et du navire à bord duquel elles sont découvertes. Des amendes sont infligées, ainsi que des sanctions pénales, ce qui est de la compétence du procureur de la République ».
La valeur des stupéfiants saisis est estimée à des milliards de francs CFA. Ce sont plus de 1000 tablettes de drogue qui étaient enfouies dans des ballots de chaussures découvertes lors d’un contrôle. Cette importante et troublante saisie vient, pour qui en doutait encore, mettre en lumière l’efficacité des Douanes gabonaises dans la lutte contre le trafic de drogues.
Qu’à cela ne tienne, quelques questions taraudent les esprits. Ce sont, par exemple, celle de savoir comment ce vieux navire que nous avons visité a fait pour obtenir l’autorisation d’accoster au Port-Môle de Libreville ? Et celle qui engage la responsabilité, une fois de plus, de la Direction générale de la Marine marchande qui mérite logiquement d’être entendue dans cette affaire gravissime !
