Enclavement des habitants d’Iyala-Martel : La Mairie d’Akanda sous le feu des critiques

Depuis plus de d’un an, les habitants du quartier Iyala-Martel, dans la commune d’Akanda, vivent un véritable calvaire. Un certain NGUEMA, probablement proche du cercle présidentiel, a érigé une barrière sur la seule voie d’accès à leurs domiciles, violant ainsi l’article sur le droit de la servitude au Gabon. Cette situation a plongé plus de 15 familles et d’autres riverains dans une situation cauchemardesque, les privant de leur droit fondamental à l’accès libre et sécurisé à leurs résidences.

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Réunis en collectif, les habitants et propriétaires des terrains de ce secteur ont fait recours à plusieurs reprises aux autorités municipales, notamment le Troisième Maire Adjoint chargé de l’urbanisme, et le Directeur du Cabinet du Maire principal de la Mairie d’Akanda. Lors de sa visite sur le terrain, le premier a constaté l’enclavement total des habitants et a condamné cette construction illégale. Il a indiqué que, sans les recommandations des plus hautes autorités de traiter ce genre de conflit par voie judiciaire, il aurait détruit les murs sur-le-champ. Il a demandé aux habitants de patienter le temps d’initier la procédure judiciaire et les a rassurés sur le retour à la normale.

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Cependant, après plus de cinq mois d’attente et de multiples rencontres, la situation n’a connu aucun changement. Les autorités municipales se sont désormais murées dans un silence monacal, ajoutant au désespoir des populations lésées. Cette inaction interroge sur l’incapacité ou la réticence des autorités municipales d’Akanda à faire respecter la loi face à un individu, qu’il soit proche du cercle présidentiel ou non.

 

Une situation qui interroge sur l’intégrité des autorités locales

 

L’incapacité, au mieux la lenteur, et le silence des autorités municipales d’Akanda laissent les populations enclavées d’Iyala-Martel dans le désarroi total. Cette attitude désobligeante ravive le sentiment d’injustice institutionnalisée dans le pays. Comment une autorité telle que le Maire d’Akanda, le premier juge de la commune, peut-il se plier aux desiderata d’un olibrius ? Quelles sont les liens qui lient les responsables municipaux à cet indélicat ?

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La voie avant et pendant la construction du mur

Ces questions soulèvent des soupçons de corruption ou d’influence de hauts responsables. Les habitants se demandent comment avoir confiance aux propos du président Oligui Nguema sur la restauration des institutions et de la dignité humaine, et même sur le projet constitutionnel, alors que les autorités locales semblent incapables de faire respecter les droits fondamentaux des citoyens.

 

Un cas emblématique de l’injustice institutionnalisée

 

L’enclavement des habitants d’Iyala-Martel est un cas emblématique de l’injustice institutionnalisée au Gabon. Les autorités municipales d’Akanda, en ne prenant pas les mesures nécessaires pour rétablir l’accès à la voie principale, contribuent à ternir l’image du Comité de Transition et de la République (CTRI) et du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette situation accroît la méfiance des populations gabonaises sur la volonté des autorités à restaurer les institutions et la dignité humaine.

 

Il est urgent que les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour rétablir l’accès à la voie principale et garantir les droits des habitants d’Iyala-Martel. Les autorités municipales d’Akanda doivent faire preuve de transparence et d’intégrité dans la gestion de ce dossier. Les citoyens gabonais méritent des institutions justes et équitables, capables de protéger leurs droits fondamentaux.

 

En attendant, les habitants d’Iyala-Martel continuent de vivre dans l’incertitude et l’injustice, espérant que leurs appels à l’aide seront enfin entendus et que la loi sera rétablie.