Dans le cadre de la campagne référendaire, la Coordination « Je Vote Oui » du deuxième arrondissement, sous la direction de Murielle Minkouè Mezui épse Mintsa, ministre de la réforme et des institutions, s’est rendue ce mercredi 13 novembre 2024 dans le quartier de la Campagne, plus précisément au secteur Arambo. Cette initiative visait à sensibiliser les habitants de ce quartier sous-intégré à l’importance de participer massivement au référendum prévu pour le 16 novembre.
Accompagnée de son directeur de campagne et de plusieurs membres de la coordination, dont Billy Bi Ndong Jean Victor, la délégation a tenu une réunion publique avec les résidents d’Arambo. L’objectif était de discuter des enjeux de la révision constitutionnelle et de répondre aux préoccupations des habitants.
Des Échanges Constructifs
La réunion a été l’occasion d’aborder plusieurs points cruciaux concernant la révision constitutionnelle et le référendum. Les discussions ont porté sur des questions d’indépendance judiciaire, de participation citoyenne et de développement durable. Les riverains ont exprimé leurs inquiétudes, notamment sur l’importance de la participation de la jeunesse et sur l’article 128 de la constitution, qui confère au président de la République la présidence du conseil supérieur de la magistrature. Certains ont proposé que ce rôle soit confié à un magistrat élu par ses pairs pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Le chef de quartier a posé des questions sur l’avenir du Gabon si le « non » l’emporte au référendum, exprimant des préoccupations concernant l’influence du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Un autre participant a interrogé sur l’article 37 concernant l’accès à l’eau potable, à l’énergie et la protection de l’environnement.
Les Réponses de la Coordination
En réponse, un membre de la coordination du Oui a expliqué que si le « non » l’emporte, le Gabon pourrait connaître des difficultés et une période de transition trouble. Il a insisté sur l’importance de voter « oui » pour permettre au président actuel de gouverner avec plus de légitimité et de moyens. Il a reconnu que certains articles de la constitution peuvent ne pas plaire à tout le monde, mais a souligné l’importance de la démocratie et de la critique constructive. Il a également affirmé ne pas être affilié au PDG.
Concernant l’accès à l’eau et à l’énergie, l’orateur a souligné l’importance de ces services pour les résidents d’Arambo et la nécessité de trouver un équilibre entre développement économique et protection de l’environnement. Il a mentionné des exemples de pays qui se sont développés sous des régimes autoritaires, suggérant que le développement peut parfois nécessiter des sacrifices en matière de démocratie.
Un Message Bien Passé
Le comité de soutien du projet constitutionnel, dirigé par Murielle Minkouè Mezui épse Mintsa, a estimé que le message est bien passé et que les choses vont dans le bon sens. Le comité a appelé les populations du deuxième arrondissement à se lever comme un seul homme pour accomplir leur devoir citoyen le 16 novembre. Ils ont souligné que tout le monde est concerné, en particulier les jeunes, qui représentent plus de 60% de la population. La présence de nombreux jeunes lors de la causerie a été mise en avant pour illustrer cet engagement.
La mobilisation de la Coordination « Je Vote Oui » dans le quartier d’Arambo a été un succès, marquée par des échanges constructifs et une forte participation des habitants. Cette initiative montre l’importance de la sensibilisation et de la participation citoyenne dans le processus démocratique. Les résidents d’Arambo sont désormais mieux informés et prêts à exercer leur droit de vote le 16 novembre.