Dans le cadre de la campagne référendaire, l’honorable Freddy Fernandez Ona s’est entretenu ce vendredi 8 novembre 2024 à la Paroisse de Cocotiers Pilote avec les membres de l’Union Chrétienne des Jeunes de l’Église Évangélique du Gabon (UCJEEG). La rencontre, axée sur le thème des enjeux et perspectives du projet constitutionnel pour le Gabon, a été l’occasion pour le député de la transition de clarifier les concepts juridiques et de présenter les innovations du nouveau projet constitutionnel.
Une Constitution prévue par Dieu
Prenant pour références bibliques les passages d’Exode 3:19 et Deutéronome 5:1, qui relatent respectivement la réception de la table de la loi par Moïse, Freddy Fernandez Ona a souligné que la Constitution a déjà été prévue par Dieu. Il a ainsi établi un parallèle entre les lois divines et les lois humaines, insistant sur l’importance de la Constitution comme loi fondamentale.
Définitions et contexte du projet constitutionnel
L’honorable a apporté des explications définitionnelles sur les concepts de constitution, de loi, de règlement, de décret et d’arrêté. Il a défini la constitution comme la loi fondamentale, la loi comme une prescription juridique, les règlements comme des directives de fonctionnement d’un groupe, et les décrets et arrêtés comme des prescriptions juridiques propres respectivement au président et au ministre ou au maire.
Sur cette base définitionnelle, Freddy Fernandez Ona Nguema a présenté le contexte de l’élaboration du nouveau projet constitutionnel. Il a rappelé la prise du pouvoir d’État par des militaires patriotes souhaitant la restauration des institutions, à travers les 38 000 propositions de la population prises en compte lors d’un dialogue national inclusif. Les résolutions de ce dialogue ont permis l’écriture d’un projet constitutionnel par un Comité Constitutionnel.
Enjeux et innovations du projet constitutionnel
L’honorable a déclaré que l’un des enjeux du vote de ce projet relève de la sortie du chaos dans lequel la population gabonaise a vécu. Le projet constitutionnel, qui sera soumis au référendum, contient selon lui plusieurs innovations avantageuses pour la population.
Il a avancé que l’une des raisons d’adopter ce projet est l’émanation du peuple gabonais, comme l’indique son préambule. « La première phrase du préambule de ce projet, disant ‘Le Peuple’, montre que c’est le peuple qui est l’auteur de cette constitution », a-t-il dit.
Soutien au régime présidentiel
Freddy Fernandez Ona a soutenu le régime présidentiel contenu dans ce projet, affirmant l’extrême fragilité du régime parlementaire et du régime semi-présidentiel, caractérisés par l’instabilité politique à travers les rapports conflictuels entre les partis et ceux entre le premier ministre et le président de la République. Il a également évoqué l’irresponsabilité déclarée par les anciens premiers ministres gabonais dans la gestion du pays, montrant l’inutilité de leur donner la responsabilité une fois de plus au profit du Président de la République, responsable de l’action gouvernementale.
Innovations notables
Parmi les innovations du projet constitutionnel, on note le rejet de l’homosexualité, la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, l’interdiction formelle d’un proche du président sortant de présenter sa candidature à sa suite, la reconnaissance de l’opposition et de la société civile comme instances décisionnelles dans les politiques publiques de l’État.
Appel au vote massif
La rencontre a également été marquée par de vifs échanges entre l’honorable Fernandez Ona et ses interlocuteurs, qui ont relevé quelques soucis dans le projet. Une occasion donnée au député de la transition de donner plus amples explications et de convaincre du bien-fondé d’adopter ce nouveau projet constitutionnel.
L’honorable a invité les membres de l’UCJEEG à aller voter massivement, de faire leur devoir de citoyen. « Notre ennemi, c’est l’abstention », a-t-il conclu.
Cette rencontre a été une étape cruciale dans la campagne référendaire, permettant de sensibiliser les jeunes chrétiens sur l’importance de participer activement à la construction d’un Gabon nouveau, où le peuple pourra directement donner ses directives et changer seul les lois constitutionnelles par référendum.