Depuis le 28 mars 2019, les automobilistes de Guinée Equatoriale sont victimes d’une pénurie de carburant dans les stations-service du groupe TOTAL qui rationne la distribution de carburant.
Avec 29 stations-service à travers le pays, le groupe TOTAL détient le quasi monopole de l’activité de distribution en Guinée Equatoriale et ce depuis 35 ans.
Contractuellement, TOTAL est seul responsable de l’approvisionnement en carburant de son réseau de stations-service et ce quelle que soit la demande des automobilistes. Si une affluence en hausse est constatée sur une période donnée, il appartient à TOTAL de la gérer et de fournir les quantités de carburant suffisantes pour satisfaire la demande.
Dans ce contexte, il est inacceptable que, dans une note de presse transmise à l’AFP, les dirigeants du groupe TOTAL s’exonèrent de leur responsabilité dans cette pénurie de carburant qui, selon eux, s’explique par “une affluence exceptionnelle (…) indépendante de leur volonté” dans les stations-service du groupe.
Par ailleurs, contrairement à certaines rumeurs, il n’existe pas de conflit d’ordre financier entre la Guinée Equatoriale et le groupe TOTAL.
On ne peut que constater que cette pénurie subite intervient dans un contexte particulier pour le groupe TOTAL :
– Ouverture à partir de ce mardi 2 avril de la 7è Conférence-exposition de l’Organisation des producteurs de pétrole en Afrique (OPPA).
– Autorisation accordée par le ministère du Pétrole à la société camerounaise TRADEX pour distribuer du carburant en Guinée Equatoriale.
– Volonté affirmée dans les médias français du groupe TOTAL de décrocher le bloc EG-18 dans l’offshore sud du pays.