Le Personnel de la première télévision privée au sud du Sahara se plaint du management du nouveau directeur général. Steeve Chasa ONDO METHOGO serait fonctionnaire du ministère de la Culture, précédemment en service à la Haute Autorité de Régulation de la Communication. Il se retrouve aux Commandes de TéléAfrica depuis le mois de janvier 2021. Cette transhumance semble traduire l’attitude d’un conquérant impatient de gouverner. Il lui est reproché la violation des conventions collectives en matière de réglementation du travail.
Pour se hisser au poste de directeur général de TéléAfrica, Steeve Chasa ONDO METHOGO aurait été recruté par le prétendu Représentant de la présidente du Conseil d’administration du groupe TVsat TéléAfrica. Il s’agit de M. Céléstin ASSELE BONGO. A son arrivée au sein de l’entreprise de presse audiovisuel, le promu a déclaré à ses employés que la relance de l’entreprise, en proie à des difficultés de fonctionnement et d’organisation sociale nécessite du temps et des financements qu’il ne dispose pas.
Deux mois après sa prise de fonction, le Patron de TéléAfrica décide de réaliser des économies en procédant au licenciement de certains agents recrutés par la fonction publique quelques années avant son arrivée. Interrogé sur le sujet, les agents ont déclaré que des tractations sont en cours depuis plusieurs mois au niveau de la direction des affaires administratives et financières de la télévision.
Le comptable en charge de la gestion des ressources humaine se montre indisponible, alors que la solde versée mensuellement aux employés désormais licenciés a été rompue. Le calcul de leurs états de service n’a toujours pas été fait alors qu’ils ont servi TéléAfrica durant plus de 15 ans et plus avant leur intégration dans l’administration publique.
Cette situation suscite des inquiétudes au sein du personnel de la télévision. Certains en âge d’aller à la retraite cumulent entre 26 et 35 ans de service sans matricule CNSS. Interrogé par les employés sur le sujet, le directeur général estime que la priorité est d’investir sur la restauration du bâtiment qui abrite la télévision et les équipements techniques.
Le personnel de TéléAfrica a déclenché un mouvement de grève illimité le 13 avril dernier. Comme objet de conciliation, le collectif des agents réclame :
✅ le respect en entreprise des mesures édictées par le Gouvernement en matière de lutte contre la Covid-19.
✅ l’harmonisation des salaires.
✅ les cotisations CNSS et non des matricules et identifiants.
✅ les services rendus pour les licenciés et décédés.
✅ les bulletins de salaire.
✅ les primes essentielles.
✅ la régularisation des Situations Administratives.
✅ le matériel Adéquat.
✅ un meilleur managment de l’entreprise.
L’ambiance qui prévaut à TéléAfrica entache la volonté du gouvernement en matière de respect des conventions internationales et la législation du travail au Gabon. Qui de l’employé ou de l’employeur doit se soucier du respect du code du travail et de le faire appliquer ?
Le collectif des agents de TéléAfrica envisage d’initier des procédures judiciaires en cas de non-satisfaction. Des plaintes visent le Représentant spécial du Conseil d’administration et le directeur administratif et financier accusés d’avoir fait abstraction de la réglementation du travail en République gabonaise.