Certes le match, le dernier joué pour l’honneur par les Panthères contre l’Égypte dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde Qatar 2022, n’avait pas d’enjeu, mais voir le chapelet d’internationaux, et non des moindres, se désister suffit à comprendre que le malaise est plus profond qu’on ne le croyait.
De mémoire de citoyen gabonais, il ne nous est jamais arrivé d’enregistrer lors d’un tournoi de cette envergure, quel que soit le sort qui est le nôtre, la défection d’un capitaine, Jean- Claude Doucka, Hervé Angoué, François Amégasse et Étienne Kassa Ngoma, pour ne citer que ces noms, peuvent en témoigner. Or, que vit- on aujourd’hui ? Pierre- Émérick Aubaméyang qui décide après certains coéquipiers dont le premier est bien Didier Ibrahim Ndong, de se soustraire à l’appel de Patrice Neveu désormais dans une situation inconfortable, lui, dont le rêve est simplement de conduire l’équipe nationale à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), au cours de laquelle il compte au moins franchir le premier tour, ce pourquoi peut- être, son contrat a été par anticipation renouvelé jusqu’en 2025.
Tous ces internationaux qui boudent la sélection nationale ne sauraient le faire sans raisons valables si l’on tient compte de tout ce qui se dit sur leur mode de gestion et sur le sort réservé aux footballeurs nationaux manquant depuis belle lurette de championnat et de vitrine, cela va de soi, ajouter à celà la précarité dans laquelle, eux et leurs familles, vivotent pendant que bien d’autres paissent allégrement.
Dans notre tradition bantu, il est des constats qui nous poussent à nous asseoir pour pointer du doigt l’origine, le véritable, du mal, pour l’extirper, le plus tôt est toujours le mieux !
Tatave Dounguenzolou