LE PDG À COURT DE STRATÉGIES ?
Beaucoup de Gabonais, empêtrés dans des problèmes influençant négativement leur quotidien au point de sérieusement le perturber, auraient souhaité, quelque soit leur obédience politique, qu’Ali Bongo Ondimba qui fêtait avec ses camarades le 12 mars samedi dernier, reportât l’annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle qui aura lieu en 2023.
Çà n’a pourtant pas été le cas, donnant donc matière à réflexion, d’aucuns se demandant si le moment était propice au vu du bilan mitigé de sa gouvernance dont nombre d’analystes l’attendent sur la déclinaison du bilan; pendant que d’autres doutant de ses capacités physiques et peut-être mentales à poursuivre ses missions à la tête de l’État. Ce qui fait dire à tous ceux-là que le Parti démocratique gabonais (PDG) vient de pécher sur sa stratégie puisqu’à leurs yeux, il aurait pu imaginer un scénario autre, demandant par exemple à toutes ses structures de base à travers le pays et aux innombrables opportunistes qu’il compte, de lire des motions sur toute l’étendue du territoire national, appelant à la candidature du président de la République, ci-devant candidat naturel du parti.
Ce dernier devait, après avoir recueilli et examiné ces motions de soutien, prendre un temps de réflexion ne serait-ce que pour faire un peu sérieux et montrer pourquoi pas qu’il prend la mesure de ses responsabilités devant les Gabonais et le Gabon. C’est donc dire qu’il aurait, de l’avis de bon nombre, été préférable que le fils d’Omar Bongo fasse languir ses soutiens en différant la réponse à leur sollicitation. Hélas, c’est plutôt le contraire qui s’est produit le 12 mars lorsqu’Ali Bongo Ondimba comme pressé ou doutant de quelque chose pour ne pas dire manquant d’assurance et visiblement mal conseillé, s’est empressé de déclarer maladroitement sa candidature à la présidentielle à venir. Son » 2023 approche à grand pas. Je serai là avec vous, pour vous. La seule issue sera la victoire nette et indiscutable, pour que le travail commencé puisse être achevé », sonnant mal aux oreilles de très nombreux citoyens qui jugent son bilan à la limite catastrophique et veulent à tout prix lui demander des comptes, eux, qui s’estiment marginalisés par un système favorisant, selon eux, une minorité de courtisans (parents, amis et connaissances). Ces gabonais se posent la question de savoir s’il était opportun de le faire plus de 16 mois avant le scrutin.
Bienheureusement pour les Pédégistes habitués à faire dans la confusion qu’il n’y a pas de détecteurs de mensonges même grossiers et de sincérité, sinon ç’aurait été une évidence que le jardin botanique où se sont déroulées les manifestations du 54ème anniversaire du PDG, ne devrait en vérité pas compter plus de 100. Toutes ces personnes n’étaient pas forcément des militants du parti, mais aussi des gens venus là pour juste festoyer sachant la formation politique accroc aux libations.