Avec persistance circule une rumeur faisant état d’un très proche remaniement qui aurait entre autres caractéristiques, la nomination d’un ministre des Affaires étrangères pour remplacer feu Michaël Moussa Adamo. Mais alors qu’on attend cet instant, une agitation particulière semble être observée au sein de la classe politique.
L’histoire ferait même grand bruit à en croire de nombreux observateurs de la vie politique gabonaise qui affirment que des clans sont en ordre de bataille, chacun défendant sa candidature nonobstant les règles du jeu qui commandent que ce soit le Premier ministre, chef du gouvernement, qui fasse la proposition au président de la République qui entérine, et que cela se fasse sur la base d’un minimum de critères.
Ces observateurs avertis n’hésitent pas d’affirmer que la lutte pour la succession de Michaël Moussa Adamo opposerait trois clans au sein du pouvoir. Il y aurait celui dirigé par Noureddine Bongo Valentin et sa mère Sylvia Bongo Ondimba, celui conduit par Marie- Madeleine Mborantsouo et son époux Lin Mombo et enfin celui représenté par l’actuel Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Il se susurre que ces différents clans sont en bataille pour faire admettre leur logique. Trois noms sont cités pour remplacer feu Michaël Moussa Adamo aux affaires étrangères, il s’agit de l’actuel ambassadeur du Gabon en Belgique, ancien directeur général du Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique ( FGIS) Serge Thierry Mickoto, Altogovéen de triste renommée, impliqué dans l’échec du Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique qui aurait dû nous proposer la mise en place d’une « Marina », il est soutenu par le couple Mombo-Mbourantsouo qui souhaiterait donner tous les ministères de souveraineté à la province du Haut-Ogooué. Peut-être rappeler, Lin Mombo est le Pro-Grand Maître au sein de la Grande Loge du Gabon(GLG), c’est-à-dire qu’il est celui qui « supplée » le Grand maître Ali Bongo Ondimba. Il s’agit également du ministre Madeleine Berre qui serait supporté par les hommes du palais dont on se demande pour quelles raisons ils le font, n’admettant aucunement que ce soit pour de hauts faits d’armes quand bien même l’on sait qu’elle est la fille de Rose-Francine Rogombé ayant assuré la transition après le décès en 2009 d’Omar Bongo Ondimba.
De plus, les Omyéné ont déjà été suffisamment gratifiés jusqu’à ce jour avec à ce jour, à titre d’exemple, l’attribution de postes juteux tels ceux de Vice-président de la République, de Secrétaire général de la Présidence de la République, de Directeur de Cabinet du Président de la République, de Haut-Commissaire général de la République et de Chef d’État-Major particulier du Président de la République. Tout çà, alors que l’on sait le désamour de ce « clan » envers le fils d’Omar Bongo Ondimba qu’il n’a jamais élu majoritairement.
La succession devrait, pour Alain- Claude Bilie-By-Nze se jouer avec Noël Nelson Messone que récuserait tous ceux qui auraient contribué à placer l’actuel PM à la primature et qui suivraient ses allées et venues. Comprenez !
Et si les Omyéné et les Altogovéens obtenaient ce poste, quelle pourrait être la réaction des autres groupes ethniques parmi lesquels les majoritaires Fang, Punu et Nzebi ? L’on en ait également à se poser la question de savoir quel est actuellement le rôle du président de la République dans la gestion de tels phénomènes !