d’importance capitale : la représentation des femmes dans les sphères politiques du Gabon

Dans un discours éloquent, elle a souligné le rôle crucial que jouent les femmes dans la société gabonaise et a appelé à des actions pour éliminer les obstacles qui limitent leur accès au pouvoir et à l’égalité.

Malgré le fait que les femmes représentent près de la moitié de la population mondiale, elles demeurent largement minoritaires dans les lieux de décision et de pouvoir, comme l’a souligné Mme Ndjondji. Cette sous-représentation est due à une série de facteurs complexes, notamment les stéréotypes de genre persistants, les structures institutionnelles fondées sur une culture masculine et l’absence de modèles féminins au sein des lieux de pouvoir.

Pourtant, la présence de femmes dans des postes d’autorité peut avoir un impact significatif, favorisant l’intégration et la promotion d’autres femmes dans les cercles décisionnels. En outre, Mme Ndjondji a souligné les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes pour répondre à leurs besoins minimaux, tels que la sécurité et le bien-être économique, ainsi que l’absence de réseautage et de mentorat.

Pour remédier à cette situation, elle a appelé à travailler sur plusieurs fronts, notamment en modifiant les normes sociales, en encourageant la diversité dans les partis politiques et en mettant en place des politiques favorables à l’égalité des sexes. Deux recommandations ont été avancées : la détermination d’un nombre fixe de postes d’autorité devant être occupés par des femmes et l’application du gender mainstreaming pour surveiller et corriger la discrimination indirecte.

Dans le pays, les données révèlent une réalité alarmante : les femmes sont largement sous-représentées dans les institutions politiques clés. Une analyse statistique des postes ministériels, des sièges parlementaires et des organes consultatifs met en lumière un déséquilibre persistant dans la participation politique des femmes.

Le gouvernement, avec seulement 26% de femmes occupant des postes ministériels sur un total de 31, démontre une nette disparité. Cette tendance se reflète également à l’Assemblée nationale, où seules 25 femmes sur 98 sièges sont députées, représentant ainsi seulement 25% des membres. De plus, parmi les membres du bureau, seules 3 femmes sur 10 sont présentes, ce qui représente 33% de l’ensemble des postes de responsabilité.Au Sénat, la situation n’est guère meilleure, avec seulement 20% de femmes occupant des postes au bureau et 30% siègant parmi les sénateurs, soit 14 sur 70. Cette sous-représentation des femmes se poursuit au sein du Conseil économique, social et environnemental (CESE), où seules 18% des membres sont des femmes, et seulement 14% des postes du bureau sont occupés par des femmes.Ces statistiques révèlent un défi persistant pour atteindre une représentation équitable des femmes dans les institutions politiques. Malgré les progrès réalisés dans certains domaines, il est clair que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour surmonter les obstacles structurels et promouvoir une participation politique inclusive. La diversité des perspectives et des expériences est essentielle pour une gouvernance efficace et démocratique, et il est impératif d’adopter des mesures concrètes pour garantir que les voix des femmes soient pleinement entendues et représentées dans tous les niveaux de la prise de décision politique.

En conclusion, Mme Ndjondji a rappelé l’importance cruciale de la participation politique des femmes pour le développement et le progrès du Gabon. Son discours passionné a mis en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes gabonaises dans leur quête d’accès aux postes de responsabilité politique, tout en proposant des solutions concrètes pour surmonter ces obstacles et promouvoir l’égalité des sexes dans la sphère politique.

Jimmy Mandoukou