La coalition des partis politiques connu sous le nom de Coalition pour le Dialogue National a tenu à faire un communiqué de presse, dans les locaux du Siège du parti du Rassemblement pour le Gabon (RPG) afin de décliner sa posture et son impression sur l’organisation du Dialogue National inclusif qui a été lancé ce 02 Avril 2024.
Visages fermés indice de leur détermination, les leaders des partis politiques de la Coalition pour le Dialogue National (CDN) ont tenu un communiqué de presse pour montrer leur désapprobation face aux actes posés par les organisateurs dudit Dialogue.
En effet, le lancement du Dialogue National Inclusif a été l’objet des discours empreints de préoccupations et de critiques de la part des acteurs politiques. Thierry d’Argendieu Kombila, Président du Comité de veille de la Coalition Pour un véritable Dialogue inclusif, a exprimé ses inquiétudes quant à l’équité et à la transparence du processus, tandis que Martin Boudzianga, porte-parole du Bureau de la cellule de veille, a souligné les lacunes de l’organisation de la cérémonie d’ouverture.
Affirmant dans son discours son accord avec la posture du président de la transition estimant que « en régime d’exception, il n’y a ni Majorité, ni Opposition », mettant en avant la nécessité d’une approche inclusive du dialogue politique. Il a critiqué la manière dont les commissaires ont été sélectionnés, déplorant que « les organisateurs dudit Dialogue […] décident de l’affectation subjective des commissaires au sein des Commissions et sous-commissions. »
Boudzianga a renchéri en dénonçant l’absence initiale de représentation des leaders politiques lors de la cérémonie d’ouverture, soulignant que « les organisateurs de cette cérémonie d’ouverture n’avaient malheureusement pas prévu au départ des places réservées aux leaders des formations politiques. » Il a également pointé du doigt l’ignorance des contributions des partis politiques dans les phases préparatoires du dialogue.
Ces critiques révèlent les tensions persistantes entre le pouvoir en place et les acteurs politiques, ainsi que les défis auxquels est confronté le processus de dialogue. L’équité dans la représentation des participants et la transparence dans la sélection des commissaires sont essentielles pour assurer la légitimité et l’efficacité du dialogue politique au Gabon.
Alors que le pays cherche à surmonter ses divisions et à ouvrir la voie à une nouvelle ère de gouvernance démocratique, il est impératif que toutes les parties prenantes soient incluses et que leurs voix soient entendues. Seul un dialogue véritablement inclusif peut conduire à des solutions durables pour les défis auxquels est confronté le Gabon.