Nécessité pressante d’un dialogue ouvert avec l’État gabonais : les groupes Olam et Arise interpellent la société civile.

Échange à trois entre l’État gabonais, Olam et Arise, un dialogue franc et sincère devrait permettre l’amélioration du climat des affaires, la lutte contre la corruption, la préservation des acquis, notamment les investissements et les emplois, estiment plusieurs organisations de la société civile gabonaise. Alors que les deux groupes qui se sont hissés ces 15 dernières années au top du classement en matière de création d’emplois au Gabon essuient actuellement certaines récriminations, Hervais Omva, ingénieur agronome et coordinateur des activités de l’ONG IDRC Africa estime également que les intérêts doivent être complémentaires et dynamiques en privilégiant le dialogue.

La création d’emplois au Gabon est essentielle pour atteindre les objectifs de développement et assurer la stabilité économique et politique qui peut aider notre pays en développement à sortir de l’ornière. Malgré les années de crise, les groupes Olam et Arise ont réalisé de très importants investissements dans le pays. Ils ont créé environ 35 000 emplois selon les estimations, et sont désignés comme les deux seules catégories de groupes créatrices d’emplois dans ces années de faible croissance.

La création d’emplois par Olam et Arise

Ce sont donc les groupes Olam et Arise, avec 35 000 salariés, qui ont été les plus dynamiques, les plus créateurs d’emplois ces quinze dernières années.

Pour cela d’ailleurs, ils ont développé plusieurs grandes entreprises:

GSEZ (38,5 % des parts détenus par la République Gabonaise et 61, 5% de parts revenant au partenaire Arise IIP).

Port International d’Owendo (10,39 % des parts pour la République Gabonaise, 79, 61 % pour Arise IIP et 10 % des parts STOA infra et Énergie).

Port Minéralier d’Owendo (10, 39 % des parts pour la République Gabonaise, 79, 61 % pour Arise IIP et 10 % des parts pour Meridiam- Fonds Français.

Aéroport International de Libreville, co-détenu par la République Gabonaise (38, 5%) et Arise IS (61,6%).

Le partenariat avec le groupe Olam a abouti à la création de deux sociétés agricoles OLAM-Palm Gabon (Palmier à huile) et Olam-Rubber Gabon (Hévéaculture). La République Gabonaise détient 40 % des parts dans chacune de ses entreprises.

Pour Hervais Omva, Olam et Arise sont des investisseurs qui ont prouvé ces dernières années tout ce qu’ils étaient capables de faire en ouvrant les portes de l’industrialisation au Gabon, bien plus que certaines entreprises qui sont installées chez nous depuis les indépendances. « Il a fallu qu’Olam arrive pour que la transformation du bois soit effective au Gabon. » Pendant combien d’années les sociétés installées ici sortaient les grumes ? Où était cette société civile pour protester ? Il a fallu que des ONGs telles que l’Observatoire de la démocratie de Dieudonné Minlama Mitogho, ou Brain Forest de Marc Ona Essangui, et IDRC Africa et d’autres ONGs se lèvent pour ramener Olam et Arise à de meilleures pratiques. C’est ce qui nous a permis d’avoir tout ce que nous avons aujourd’hui dans le secteur de l’industrialisation », a expliqué l’ingénieur agronome.

Ainsi, la dynamique de croissance de ces groupes, confirme leur rôle au Gabon : moteur de la croissance économique et employeur attrayant.
Les entreprises développées par les deux groupes restent des lieux de travail les plus vastes et les plus attractifs de notre pays. Une nouvelle analyse des tendances de l’emploi direct le confirme.

Les activités d’Olam et Arise sont non seulement un marché du travail unique, mais surtout un puissant catalyseur de l’économie gabonaise.

« Olam et Arise sont de puissants employeurs dans notre pays, et nous avons déjà d’un côté une grande partie de la population qui n’a pas d’emploi. » Si les manigances de certains mettent à genoux le partenaire, il est clair que celui-ci s’en ira, avec tous les effets que cela comporte: des milliers de personnes au chômage. Avant de démanteler un partenaire, cherchez d’abord à créer de l’emploi », a indiqué Hervais Omva.

Le coordinateur des activités de l’ONG IDRC Africa, est de ceux qui estiment que s’il existe des points de mésententes entre l’État gabonais et les groupes Olam et Arise, il faudrait préalablement se poser la question de savoir si ceux-ci relèvent du gouvernement antérieur ou de l’investisseur. « Avant de faire la chasse à Olam ou Arise, il est important que l’actuel gouvernement ou le CTRI convoque les différents ministres qui ont géré ces différents dossiers ». À quelque chose près, dans les différents ministères, ce sont les mêmes fonctionnaires qui sont encore là. Ce sont les mêmes chargés d’études qui étaient conseillers ou directeurs généraux, et qui sont encore là, a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter : « C’est en ce sens qu’il est important que le CTRI, le président et l’actuel gouvernement convoque l’ensemble des acteurs pour discuter, faire le point et voir ce qui n’a pas marché pour qu’éventuellement on arrange, et voir ce qui a marché pour que nous pouvons continuer dans ce sens. » Telle est la démarche à suivre.