Ce vendredi 19 juin 2024, les acteurs clés de la lutte contre la tuberculose se sont réunis à Libreville pour présenter les résultats de l’enquête CRJ. Cette étude, menée conjointement par le Ministère de la Santé, le programme national de lutte contre la Tuberculose, le RENAPS-AGI et le centre de recherche médicale de Lambaréné, a permis d’identifier les obstacles à une prise en charge efficace de la maladie et de formuler des recommandations pour améliorer la situation.
Un vent d’espoir souffle sur la lutte contre la tuberculose au Gabon. Ce vendredi 19 juin 2024, les locaux du Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) ont accueilli un événement majeur : la présentation des résultats de l’enquête et d’évaluation relative à la tuberculose menée par le Ministère de la Santé, le programme national de lutte contre la Tuberculose, le RENAPS-AGI et le centre de recherche médicale de Lambaréné (CRML), en collaboration avec des experts venus du Gabon, de l’étranger et des partenaires de la société civile.
Selon Guy MOMBO, président du RENAPS-AGI, « la question de la santé occupe une place primordiale dans la vie de l’humanité. La santé est la plus grande des richesses car elle conditionne notre bien-être et notre capacité à vivre pleinement. » Il a salué l’intérêt particulier accordé par le gouvernement à la santé, notamment depuis le coup de libération du 30 août 2023.
Régine MINKOUE épse EKAGBA, Coordinatrice du projet au CRML, a souligné l’importance de la collaboration entre les différents acteurs pour mener à bien cette enquête. « C’est principalement par le concours de la subvention tuberculose du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme 2022-2024, soutenu par d’autres partenaires comme Stop TB, Draft TB, et l’action essentielle du gouvernement, que cette enquête sur l’évaluation de la communauté des droits et du genre CRJ sur la tuberculose a été rendue possible », a-t-elle déclaré.
L’enquête a permis d’identifier les obstacles liés à une prise en charge efficace de la tuberculose dans le pays. Dr MINGUIANGA GUITOUKA Freddy, Directeur du programme de lutte contre la tuberculose, a souligné que « les communautés revêtent une importante capitale car cette enquête nous a permis d’identifier les obstacles liés à une prise en charge efficace de la tuberculose dans notre pays. »
Bertrand COMPOUÉ, expert international du CRJ, a présenté les principales conclusions de l’enquête. Il a notamment relevé que « les hommes sont plus touchés et ont une faible propension d’aller à l’hôpital. Ils sont réfractaires à leur service de santé. » Il a également identifié deux étapes essentielles du parcours de soins qui posent problème : le manque d’informations précises sur la maladie et la disponibilité des dispositions de prise en charge.
Parmi les recommandations formulées, Bertrand COMPOUÉ a insisté sur la nécessité d’améliorer l’environnement juridique, de faciliter l’accès des hommes aux formations sanitaires et de réduire la stigmatisation envers les personnes atteintes de tuberculose.
L’événement s’est clôturé par une cérémonie de décoration des représentants des ministères, désormais ambassadeurs de la lutte contre la Tuberculose au sein de leurs administrations respectives. Une initiative qui vise à impliquer davantage les autorités dans la lutte contre cette maladie et à réduire son niveau de contagion au Gabon.
Dr MINGUIANGA GUITOUKA Freddy a conclu la rencontre en déclarant : « Mesdames et messieurs, la tuberculose est une maladie insidieuse qui touche des millions de personnes à travers le monde. Elle ne connaît pas de frontières et c’est pourquoi notre réponse doit être globale et condamnée. Ensemble, nous pouvons relever ce défi et améliorer la vie de nos citoyens. » Il a ensuite officiellement clôturé l’enquête CRJ au Gabon et souhaité un bon retour aux participants.
L’événement a été l’occasion d’une décoration des représentants des ministères afin de devenir les ambassadeurs de la lutte contre la Tuberculose au sein de leurs différentes administrations. Une initiative contribuant à impliquer davantage dans une perspective inclusive les autorités dans la lutte contre cette maladie, et par conséquent de juguler, réduire son le niveau de sa contagion au Gabon.
