Dans le cadre des réformes issues du Dialogue National Inclusif (DNI) tenu en avril 2024, l’une des propositions majeures consiste à regrouper les partis politiques en quatre blocs. Cette réforme, réaffirmée par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité lors de sa conférence de presse du 17 mai 2024, soulève plusieurs questions quant à la configuration et l’appellation de ces blocs politiques.
Comprendre les Blocs et les Idéologies Politiques
Avant de définir ces blocs, il est essentiel de clarifier les concepts de « blocs politiques » et d’« idéologies politiques ». Les idéologies politiques sont des ensembles de convictions symboliques qui permettent d’interpréter le monde selon un certain modèle, justifiant certaines formes d’action tout en en récusant d’autres. Elles représentent les préférences politiques et les objectifs gouvernementaux des partis. Les principales idéologies incluent le socialisme, le communisme, le capitalisme et le libéralisme.
Les « blocs politiques » se définissent comme des regroupements d’acteurs politiques partageant des intérêts communs ou des objectifs similaires, souvent basés sur des idéologies. Le développement de ces blocs est intrinsèquement lié à ces idéologies.
Les Quatre Blocs Politiques Proposés pour le Gabon
En s’appuyant sur la vie politique gabonaise et les idéologies les plus répandues, voici une esquisse des quatre blocs politiques potentiels :
1. Les Patriotes : Inspiré par les discours du Président de la Transition et des autres acteurs institutionnels, ce bloc aurait une tendance socialiste, se concentrant sur le patriotisme et le socialisme.
2. Les Démocrates : Ce bloc regrouperait les acteurs politiques attachés aux valeurs démocratiques, visant à promouvoir un modèle de gouvernance respectueux des exigences démocratiques.
3. Les Conservateurs : Ce groupe rassemblerait ceux qui défendent les traditions gabonaises, prônant la préservation des us et coutumes tout en s’ouvrant au monde. Leur slogan pourrait être « Gabon d’abord ».
4. Les Libéraux : Contrairement aux conservateurs, ce bloc inclurait les réformateurs attachés aux valeurs de la démocratie libérale, favorisant des réformes progressistes.
Ces courants idéologiques pourraient donner naissance à quatre blocs principaux :
1. Bloc de la Majorité : Composé des partis politiques gravitant autour du parti au pouvoir, partageant une même idéologie et liés par des chartes.
2. Bloc de l’Opposition: Regroupant les partis politiques s’opposant idéologiquement au bloc de la majorité et proposant un modèle de gouvernance alternatif.
3. Bloc Centriste : Comprenant les partis qui n’appartiennent ni à la majorité ni à l’opposition, adoptant une position conciliatrice et flexible.
4. Bloc Indépendantiste : Incluant les partis prônant l’indépendance totale du Gabon sur les plans culturel, politique, militaire et économique, distincts de l’opposition radicale par leur idéal.
La réforme proposée par le DNI de regrouper les partis politiques en blocs idéologiques représente une avancée significative vers une gouvernance axée sur les idées plutôt que sur les individus. Cette approche pourrait renforcer l’État de droit au Gabon, en mettant en avant des débats politiques fondés sur des visions claires et cohérentes pour l’avenir du pays. La secrétaire générale du Parti Démocratique Gabonais, Angélique Ngoma, souligne ainsi l’importance de cette réforme pour la consolidation de la démocratie au Gabon.
La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités ou de multiplicités.La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités ou de multiplicités.
Les partis politiques doivent faire d’abord un diagnostic de leur fonction et suspendre leurs activités pendant toute la période de la Transition.
La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités ou de multiplicités.La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités ou de multiplicités.
Parlons un peu de développement de notre Pays.
Depuis le Sommet mondial pour le développement social de Copenhague de 1995, qui consolida les principes du développement durable adoptés au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro de 1992, et plus tard l’adoption des Objectifs du millénaire pour le développement en 2000, puis tout récemment celle des Objectifs du développement durable en 2015, la problématique d’un développement économique et social inclusif s’affirme comme un défi politique de premier plan. À ce sujet, l’idée que l’inclusion sociale constitue un facteur significatif intervenant dans le développement qualitatif des sociétés obtient une adhésion quasi unanime. Face à la montée rampante des déséquilibres mondiaux actuels, marquée par l’approfondissement des inégalités et de la pauvreté, la nécessité d’une croissance inclusive constitue, à juste titre, un impératif stratégique et politique urgent. Or, à bien observer, la réalisation d’une société juste et inclusive, par la mise en œuvre de politiques et stratégies visant à éliminer la pauvreté, à réduire les inégalités et à combattre l’exclusion sociale, et au sein de laquelle tous les individus y joueraient un rôle actif en même temps qu’ils bénéficieraient des droits et privilèges équivalents, reste plus que jamais une noble et lointaine entreprise.