À Doudoum-Oveng, les riverains vivent une situation de détresse croissante. Les voies de communication sont fermées, les travaux de construction sont inachevés, et les habitants peinent à poursuivre les travaux de leurs maisons. La raison principale de cette situation est l’obstruction d’un ancien général de la police, Léon Mistoul, qui a décidé de construire une barrière sur la route principale, empêchant ainsi l’accès facile aux terrains des riverains.
Un Barrage Injustifié
Les témoignages des riverains sont unanimes. « L’ancien Général nous a barré le grand passage. On est allé là-bas, mais je suis obligée de faire le grand tour pour aller au pont de Doumdoum, » explique une habitante. Une autre dame ajoute : « Voilà là où je dors avec mes enfants. On n’arrive plus à avancer avec les travaux. Le camion, tout est bloqué. »
Un autre riverain, la quarantaine dépassée, précise : « Le Général Léon Mistoul a décidé, je ne sais pas avec qui, de fermer la route principale qui nous mène vers tous ces chantiers que vous voyez là. »
Défiance de l’Autorité
Malgré le passage des agents de la direction générale de l’urbanisme et des aménagements fonciers, qui ont exigé l’arrêt des travaux sur la voie urbaine, le général retraité semble défier l’autorité. Ses travailleurs étrangers, principalement de nationalité béninoise, n’hésitent pas à menacer les riverains.
« On dit arrêter les travaux, ce n’est pas leur problème. Ce sont des sujets béninois. Malgré la question que vous avez eu à leur poser. Pourquoi vous vous mêlez d’un problème qui concerne les Gabonais et vous dites que vous êtes le chauffeur du patron? Est-ce que son patron lui demande de menacer les gens? » demande Stéphane Ebane Ngoulou, habitant du secteur.
Conséquences Néfastes
Cette défiance lancée aux autorités du pays, en l’occurrence au CTRI, n’a pas que des conséquences néfastes sur les conditions des riverains. Elle se révèle également un obstacle dans l’avancée des travaux d’électrification lancés par la SEEG.
« Regardez un peu les poteaux de la S.E.G. La S.E.G. est bloquée. Voilà le dernier poteau de la S.E.G. ici. Or ils doivent arriver à Doumdoum de l’autre côté. Ils ne peuvent pas parce que la route est bloquée, » relate Stéphane.
Une Zone Tampon et un Domaine d’Utilité Publique
Étant une zone tampon et un domaine d’utilité publique, ces terrains de Doudoum-Oveng ne seraient pas une propriété privée. Raison de plus pour dénier l’acquisition de cette voie et de rejeter cette construction anarchique du Général désormais à la retraite. »C’est une zone tampon, accompagné d’une DUP, Domaine d’Utilité Publique. L’autre, c’est une zone tampon du parc d’Akanda. Même ceux qui vivent en ce moment ici ne sont même pas propriétaires, plus que le parc d’Akanda a un rayon de 5 km. Et selon la loi, un squatter ne peut pas chasser un autre squatter, » ajoute ce dernier.
Réactions et Interrogations
Joint par téléphone sur le lieu du litige en présence des témoins dont son chef de chantier, le mis en cause, le Général Mistoul, s’est refusé de se prêter à nos questions et aux nombreuses griefs portés contre lui.
De sources proches du dossier, l’on apprend qu’au terme de notre passage sur le site querellé, le Général à la retraite serait revenu sur le terrain revendiqué par un colonel membre du collectif des plaignants pour y implanter des poteaux.
La persistance de cette situation délétère brisant la cohésion sociale tant souhaitée par les autorités du CTRI, surtout du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, amène à s’interroger sur cette partialité dans la rapidité d’exécution et la sévérité des sanctions à l’endroit de ceux qui ne respectent pas la loi. En termes plus clairs, les riverains se demandent si le grade de Général permettrait à un individu de se mettre au-dessus de la loi et de la violer en toute impunité.
Un Test pour les Institutions
Voilà une situation qui met publiquement à l’épreuve la véracité du discours de la restauration des institutions du président de la transition, le Général Oligui Nguema. Les riverains de Doudoum-Oveng attendent des actions concrètes pour rétablir l’ordre et la justice dans leur communauté.