Les transporteurs périurbains de Nzeng-Ayong se sont rendus à l’hôtel de ville ce vendredi 20 septembre pour exprimer leurs doléances et les difficultés qu’ils rencontrent quotidiennement. Conduits par Jean Robert Menié, président du SYLTEG, et Bill Ossa Joël, président du SYPOTAG, ils ont dénoncé les mauvais traitements et les rackets dont ils sont victimes de la part de leur permissionnaire.
Des Pratiques Illégales et Abusives
Bill Ossa Joël a expliqué que les transporteurs ont été appelés par leurs membres en raison d’une situation critique au site de Lasca. « Il s’avère qu’il y a un gestionnaire véreux qui n’ayant plus l’assentiment des transporteurs, a décidé de leur régler des comptes, » a-t-il déclaré.
Les transporteurs ont également dénoncé la surfacturation de la taxe d’embarquement, qui a été augmentée de 200%. Cette pratique illégale a engendré un conflit avec leur permissionnaire. « Nous étions aussi sur le ticket de 1500 FCFA qu’il met. On a dit non, ce n’est pas un ticket de 1500, c’est un ticket de 500 francs. On ne connait pas, la mairie ne met pas des tickets de 1500 pour des petites voitures, des 4 places. C’est le permissionnaire en question qui a mis des tickets de 1500 f, » a déclaré Bill Ossa.
Un Climat de Travail Pénible
Gertrude Ndjomo, transporteur dans cette zone périurbaine pour le tronçon La SGA – Dragages, a souligné les conditions de travail difficiles. « Le climat il n’est pas favorable, le climat de travail, les conditions sont pénibles. Nous sommes psychologiquement, moralement et mentalement déstabilisés. C’est ce qui nous a amené à la mairie aujourd’hui. On subit des menaces. C’est-à-dire qu’on ne respire pas en fait. Pour un, donne-moi 500, tu dis non, on te menace, on te profère, beaucoup de choses, » a-t-elle déclaré.
Les Travaux Publics et les Sanctions
Suite au barrage fait pour la réalisation des travaux publics au CENAREST-IPHAMETRA, les transporteurs périurbains du tronçon La SGA-Nzeng-Ayong déclarent subir des sanctions des agents de la mairie, au motif qu’ils travailleraient en hors zone. Bill Ossa a dénoncé la mauvaise volonté du gestionnaire du site de causer un préjudice à ces transporteurs.
« Vous savez qu’il y a des travaux au niveau de la zone là-bas, si bien que les transports sont obligés de faire le tour. Donc lui, il leur a promis hier de leur régler des comptes en se disant qu’il a le service municipal dans ses mains, donc il peut tout faire, » a-t-il déclaré.
Une Rencontre Satisfaisante avec les Autorités
La rencontre avec les responsables de la mairie a été satisfaisante selon les transporteurs. Jean Robert Menié a déclaré que le problème a été réglé au niveau des forces de l’ordre. « Ce problème a été réglé au niveau des forces de l’ordre. En ce moment, tant qu’il y aura ce travaux-là, au Laborantum, et que vous serez obligés de faire le contournement, ce ne sera pas considéré comme un hors zone. Il n’y a pas de hors zone. C’est un contournement qui est dû à un cas de force majeure, notamment les travaux qui se passent au Laborantum. Et tant que ces travaux vont durer, on pourrait contourner et sans que ça soit considéré comme un hors zone, » a-t-il déclaré.
Un Combat Pas Encore Gagné
Bien que les transporteurs aient exprimé leur satisfaction face à la prise en main de cette affaire par les autorités municipales, Gertrude Ndjomo estime que le combat n’est pas encore entièrement gagné. « La situation, elle va être satisfaite? Oui, pour le moment nous sommes satisfaits. Mais le combat n’est pas entièrement gagné. Parce qu’il y a des problèmes de fonds à régler. Je tiens déjà à souligner qu’à cause de ces menaces-là, beaucoup sont partis. Je fus la première, mais deux ans après nous avons atteint 25. Sur ma ligne, nous étions 12. Aujourd’hui, je ne reste plus que la seule. Quand j’ai essayé de me rapprocher des certaines, elles m’ont dit que les conditions étaient inhumaines et qu’elles ne pouvaient pas supporter, » a-t-elle déclaré.
Les transporteurs espèrent que les autorités continueront à prendre des mesures pour améliorer leurs conditions de travail et mettre fin aux pratiques abusives.