Organisé du 20 au 22 décembre 2024, le concours national d’entrée aux Forces de défense et de sécurité a mobilisé des milliers de jeunes Gabonais âgés de 18 à 24 ans. Ce recrutement, destiné à lutter contre un chômage avoisinant les 40 %, suscitait de grands espoirs chez cette jeunesse en quête de stabilité professionnelle. Cependant, 23 jours après la fin des épreuves, aucun résultat officiel n’a été publié, plongeant les candidats et leurs familles dans une profonde incertitude.
Pour beaucoup, ce concours représentait une opportunité de décrocher un emploi stable et de contribuer au développement national. Mais l’absence prolongée de proclamation des résultats nourrit de nombreuses interrogations. « Nous avons fait des sacrifices pour participer à ce concours, mais aujourd’hui, nous sommes dans le flou total », déplore un candidat ayant concouru à Libreville.
Ni les autorités compétentes ni le comité d’organisation n’ont jusqu’à présent communiqué sur les raisons de ce retard. Ce silence alimente les spéculations. Certains évoquent des dysfonctionnements administratifs, tandis que d’autres craignent une tentative de manipulation des résultats, comme cela a pu être dénoncé par le passé dans d’autres concours publics.
Face à un chômage massif et à une jeunesse de plus en plus désabusée, ce concours est perçu comme une mesure phare du gouvernement pour répondre à la précarité. Tout retard ou irrégularité dans le processus risque de fragiliser davantage la confiance de la population envers les institutions publiques.
Dans un contexte où les frustrations sociales se multiplient, les autorités doivent agir rapidement pour désamorcer toute tension. Une publication rapide et claire des résultats est désormais attendue pour rétablir la confiance et répondre aux attentes légitimes des candidats.
En attendant, des milliers de jeunes Gabonais restent suspendus à une décision qui pourrait changer leur vie, espérant que la transparence et l’équité triompheront.
