Gabon/Lutte contre le trafic d’ivoire : Deux individus interpellés à Makokou

La lutte contre le braconnage et le trafic d’ivoire se poursuit au Gabon. Deux individus ont été arrêtés à Makokou alors qu’ils tentaient de vendre quatre pointes d’ivoire entière. Cette opération conjointe, menée par la Direction de la Lutte Contre le Braconnage (DLCB), la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooué-Ivindo et la Police Judiciaire (PJ), avec le soutien de l’ONG Conservation Justice, marque un nouveau coup porté aux réseaux de trafic d’espèces protégées.

 

Pris en flagrant délit, les deux suspects avaient en leur possession des défenses d’éléphants, une espèce intégralement protégée par la législation gabonaise. Lors de son interrogatoire, le principal suspect a d’abord affirmé avoir ramassé les ivoires en forêt avant d’admettre qu’il comptait les vendre pour en tirer un bénéfice. Son complice, qui l’accompagnait en tant que chauffeur, a reconnu avoir fait le déplacement pour conclure la transaction.

 

Les deux hommes ont été immédiatement placés en garde à vue dans les locaux de la PJ de Makokou, avant d’être transférés au Parquet Spécial de Libreville. Le Procureur a ordonné leur placement en détention provisoire en attendant leur procès.

 

En vertu des articles 390 et 398 du Code pénal gabonais, les mis en cause risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende équivalente à cinq fois la valeur des ivoires saisis. Cette arrestation survient moins de deux semaines après une autre opération à Lambaréné, où quatre individus avaient été arrêtés pour trafic de défenses d’éléphants.

 

Le mode opératoire des trafiquants évolue, certains affirmant avoir simplement « trouvé » l’ivoire en forêt pour éviter des poursuites. Toutefois, la loi gabonaise est stricte : le ramassage, la détention et la vente d’ivoire sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts sont interdits et punis sévèrement.

 

Les autorités rappellent que toute découverte de trophées d’espèces protégées doit être immédiatement signalée aux services compétents. En cas de non-déclaration, les découvreurs s’exposent aux mêmes sanctions que les trafiquants.

 

Avec cette nouvelle interpellation, le Gabon réaffirme son engagement dans la protection de sa faune et la lutte contre le braconnage, un fléau qui met en péril les populations d’éléphants et l’équilibre écologique du pays.

 

redacteur

Redacteur en Chef