Un nouveau tournant dans la vie politique gabonaise. Le Parti pour les 7 Merveilles du Peuple Gabonais (7MP) a annoncé, ce jour, son retrait de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), dénonçant des divergences internes sur le soutien au général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Depuis plusieurs jours, des tensions grandissantes étaient perceptibles au sein de la CNR, avec l’émergence de deux tendances opposées. Alors que certains membres de la coalition s’interrogent sur l’éventuelle candidature du président de la Transition à l’élection présidentielle de 2025, le 7MP, lui, maintient son cap et réaffirme son soutien total au chef de l’État.
Dans un communiqué officiel, le parti dong Joel Ngoueneni est le fondateur a rappelé qu’il s’était engagé, aux côtés du Parti Gabonais du Progrès (PGP), du Parti pour le Changement et l’Émergence (PCE) et du Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ), à soutenir l’action du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Cette position, validée lors de son Congrès National Ordinaire de mars 2024 et réaffirmée en décembre dernier, demeure inchangée.
Le 7MP estime que l’ambiguïté de certains partis de la CNR nuit à la clarté du débat politique. « Nous avons constaté que des voix s’élèvent au sein de la coalition pour remettre en question une éventuelle candidature du général Oligui Nguema. Face à ces prises de position, nous avons jugé nécessaire de clarifier notre ligne politique », a indiqué,Jean Brice Chanel Mapaga, le président exécutif du parti.
Dès lors, le 7MP acte son retrait de la CNR et prend position en faveur d’une candidature d’Oligui Nguema en 2025. « Nous nous tenons prêts à soutenir sa candidature pour une victoire large et incontestable, si ce dernier décide de se présenter », précise le document.
Ce départ vient rebattre les cartes au sein de l’opposition et du paysage politique gabonais. Alors que la CNR perd un de ses membres influents, le soutien du 7MP au général Oligui Nguema pourrait renforcer l’élan de ceux qui plaident en faveur d’une continuité de la transition.
Reste à voir comment réagiront les autres partis de la CNR et quelle sera l’attitude du chef de l’État face à ces manœuvres politiques à l’approche de l’échéance présidentielle de 2025. Une chose est sûre : les lignes bougent et la bataille politique ne fait que commencer.
