Comment ne pas susciter l’ire non seulement de monsieur Janvier Berthelin Nzue Essono , mais aussi celle de plusieurs de ses compatriotes, vu que ces actes se situent à une période, pourrait-on dire, charnière de la vie politique du Gabon où les opinions, oscillent entre les pro et les anti-Oligui. Interdire à un acteur politique de s’exprimer en pareille circonstance avec force arguments, serait-ce démocratique ? Qu’on nous en dise ! La question est posée par un Woleu-Ntémois à d’autres de ses sœurs et frères, pour que, s’ils peuvent entendre raison, ils reviennent à de meilleurs sentiments, de telle façon que l’on aille dans un climat apaisé à ce jour du 12 avril, ainsi que souhaité par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, lui-même !
Je suis Gabonais. Je me nomme Janvier Berthelin Nzue Essono. Je viens à la fois m’interroger sur l’état d’esprit qui anime certains compatriotes et sur les conséquences qui peuvent en découler, surtout à l’approche d’une échéance électorale cruciale.
Je prends pour prétexte le comportement de certains Gabonais vis-à-vis d’un de leurs frères, j’ai cité l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilié-By-Nzé, interdit de tenir des rencontres à Mitzic comme s’il violait ainsi les lois républicaines qui autorisent pourtant tout citoyen se déployer sur toute l’étendue du territoire national et émettre ses opinions à qui veut les entendre pourvu, comme c’en était le cas, que cela se fasse dans le strict respect des règles en vigueur en République gabonaise. Alain-Claude Bilié-By-Nzé, que je sache, venait à Mitzic, s’adresser à tous ceux de ses compatriotes qui désiraient être éclairés par son discours, quitte à ce qu’ils en fassent ce qu’ils veulent par la suite. Qu’a-t-il fait de mal de penser qu’en tant que potentiel candidat au scrutin présidentiel, si c’en était véritablement le cas, il était autorisé, bien qu’en pré-campagne, à se livrer à une « heure de vérité » et de restitution pour non seulement édifier ses concitoyens, mais aussi leur faire part, pourquoi pas, de la réalité du pouvoir pour qu’ils n’en soient plus à se demander qu’est-ce qui est à l’origine de leurs malheurs ?
Prenant à témoin le Ministère de l’Intérieur qui appelle les Gabonais à la retenue pour ne pas que le contexte électoral ressemble à un foyer de tension, je viens prier mes compatriotes à adopter un comportement démocratique qui puisse faciliter le choix de chacun et pourquoi pas un jour, influencer au soir du 12 avril prochain, le résultat des urnes, fût-il en faveur du candidat pour qui penche la majeure partie de l’opinion. À quoi cela servirait-il de créer des incidents matinaux dès lors qu’elle est encore loin, la date du 29 mars (minuit), prévue pour le lancement de la campagne électorale ? Encore que…