A quelques semaines de l’ouverture de la campagne présidentielle gabonaise du 12 avril, un climat délétère règne sur la classe politique, où accusations et promesses non tenues font ressurgir les souvenirs de l’ancien régime.
La tension politique qui prévaut au Gabon à quelques semaines de la présidentielle inquiète l’Alliance Pour la République (APR) qui a dénoncé, samedi 22 février 2025 à l’occasion d’une importante déclaration, les multiples revirements du pouvoir de transition. « En effet, contrairement au chronogramme initial du CTRI, qui fixait la fin de la transition au mois d’août 2025, cette anticipation de l’élection présidentielle, témoigne de la gravité de la situation du moment que traverse notre pays, en cette période particulière de Transition », a déclaré Heins ESSONGUE BOUSSAMBA, Porte-parole de l’APR.
Selon le regroupement politique, la tension se cristallise autour de points sociaux d’une part et politiques d’autre part, surtout depuis les premières déclarations du Président de la Transition tendant à rendre le pouvoir aux civils, dans la paix, à l’issue de la transition.
« Cependant, malgré les nombreuses et appréciables réalisations et
avancées observées dans certains domaines, malgré la finition de
certains projets laissés à l’abandon par le régime déchu, et à mettre
à l’actif exclusif du Président de la Transition; le coup de libération
du CTRI qui était porteur d’espoir, est devenu, avec les agissements
de certains torpilleurs sournois de la transition, une affligeante
déception pour de nombreux compatriotes. Notamment, en ce qui
concerne les espoirs suscités surtout en une légitime et harmonieuse
restauration des institutions.
Nombreux sont ceux qui, comme nous, constatent avec regret que la
transition s’est embourrée. La restauration promise du paysage
politique, de ses acteurs et des pratiques décriées du joug de l’ancien
régime, porteuse d’espoirs, s’est dissipée. L’on constate même que certaines promesses, faites au peuple gabonais, depuis la prise de pouvoir du CTRI, dans la nuit du 30 août 2023, ne sont pas toutes au rendez-vous », a indiqué Heins ESSONGUE BOUSSAMBA.
Selon l’APR, dix-huit (18) mois après la prise de pouvoir des militaires l’impatience et même la désillusion, gagnent de plus en plus de nombreux compatriotes. « Plus grave, la tension ambiante, palpable et persistante de l’ère Ali Bongo et ses affidés, semble être vouloir revenir au galop.
La mauvaise gouvernance de certains dépositaires de l’autorité publique,
le surendettement du pays, le détricotage des libertés publiques et des acquis démocratiques des 30 dernières années, l’insécurité grandissante, le népotisme, l’inflation, la baisse générale du niveau de vie des Gabonais et le surenchèrement des produits de première nécessité, les coupures intempestives d’électricité, la rareté de l’eau potable, la banalisation de l’exclusion de certains compatriotes, l’érection du favoritisme et du copinage en mode de gestion des nominations transitionnelles, voilà autant
erreurs qui ont sapé, en partie, l’espérance de plusieurs compatriotes en la capacité du CTRI à faire véritablement bouger les lignes.
A chapelet de récriminations s’ajoutent, la flambée du chômage des
jeunes et l’institutionnalisation de la précarité des catégories sociales les
plus faibles du corps social », a-t-elle ajouté.
Dans la même veine, relevant toute une série d’anomalies institutionnelles sous cette transition, l’APR a indiqué qu’il appartient à chaque candidat, à l’occasion de cette nouvelle
élection présidentielle du 12 avril 2025, de prendre la mesure des
enjeux dangereux qui pointeront à l’horizon.
Le regroupement de 7 partis politiques a ainsi annoncé qu’il portera un candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain. « Dans la perspective d’une probable candidature de l’Alliance pour
la République ou d’un éventuel soutien à un autre candidat en
compétition, l’identité de ce dernier sera révélée dans les tout
prochains jours », a lancé Heins ESSONGUE BOUSSAMBA.
Sept partis politiques, sont regroupés en cette coordination dénommé «Alliance Pour la République ».
Il s’agit du parti Bloc du Patriote Uni (BPU) – Heins ESSONGUE BOUSSAMBA
2. Parti du Peuple Gabonais (PPG) – Jean Romain
FANGUINOVENY
3. Alliance pour la Renaissance Nationale (ARENA) – Simplice
IBOUANGA
4. Les Bâtisseurs de la République (BR) – MOUTENDI PENDI
5. Alliance pour une nouvelle Afrique (UANA) – Georges
MANFOUMBI
6. Coordination Nationale Concertée pour le Développement
(CNCD) – Jean Marie NDJODI
7. Association pour le Socialisme au Gabon (APSG) – Térence
IZANGA MAPANGOU.
