Appel à la candidature du Président Oligui Nguema : Une initiative des « Témoins de l’Histoire » dans une dynamique observée ailleurs

Un groupe d’anciens journalistes gabonais, réunis sous le nom de « Témoins de l’Histoire », a récemment lancé un appel officiel à la candidature du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025.

Ce collectif, composé d’anciens patrons de presse et de médias audiovisuels aujourd’hui à la retraite ou éloignés des salles de rédaction, affirme agir en tant qu’« historiens du présent » pour éclairer les citoyens sur les enjeux du prochain scrutin. Selon eux, l’analyse des grands tournants politiques du pays, de la Conférence nationale de 1990 aux divers accords politiques ayant jalonné les décennies passées, permet de mieux appréhender le contexte actuel et d’orienter les choix électoraux.

 

Les « Témoins de l’Histoire » saluent les avancées réalisées depuis le « coup de libération » du 30 août 2023, évoquant notamment les nombreux chantiers d’infrastructures, la construction et la réhabilitation d’établissements scolaires, les efforts en matière de lutte contre le chômage et l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Ils soulignent également la relance d’Africa N°1 et l’augmentation de la subvention à la presse comme des signes de renouveau dans le secteur de la communication.

 

S’appuyant sur ces réalisations et la stabilité observée durant la Transition, ces anciens journalistes estiment que Brice Clotaire Oligui Nguema est le candidat idéal pour poursuivre cette dynamique. Ils l’invitent donc à se porter candidat et s’engagent à soutenir activement sa démarche, convaincus qu’il incarne l’unité, l’apaisement et le progrès social dont le Gabon a besoin.

 

Ce type d’appel public en faveur d’un dirigeant n’est pas une première sur la scène politique mondiale. En Afrique, en 1999, après la transition menée par le général Olusegun Obasanjo au Nigeria, de nombreux intellectuels et acteurs de la société civile l’avaient encouragé à briguer la présidence, estimant qu’il était le mieux placé pour stabiliser le pays après des années de régime militaire. Son élection en 1999 a marqué le retour du Nigeria à un régime démocratique.

 

De même, en 2018, en Égypte, plusieurs figures médiatiques et politiques avaient ouvertement appelé le président Abdel Fattah al-Sissi à se présenter pour un second mandat, mettant en avant ses réformes économiques et ses actions sécuritaires.

 

En Amérique latine, en 2019, des mouvements de la société civile en Bolivie avaient encouragé Evo Morales à se représenter, malgré la controverse autour de son quatrième mandat, estimant qu’il restait l’homme providentiel pour poursuivre les politiques économiques en cours. En France en 1981, Lors de son congrès national tenu à Bruguières, près de Toulouse, du 30 avril au 3 mai 1981, le Syndicat des journalistes français CFDT a pris une position claire en faveur du candidat socialiste François Mitterrand. Dans un communiqué officiel, les journalistes syndiqués ont appelé « tous les partisans de la liberté » à se mobiliser contre le monopole de l’audiovisuel, une situation qu’ils jugeaient préjudiciable au pluralisme de l’information.

 

Ces exemples montrent que dans de nombreux contextes politiques, des figures publiques, intellectuelles ou médiatiques peuvent jouer un rôle d’influence en appelant un leader à se présenter pour poursuivre des réformes jugées essentielles.

Franck Charly Mandoukou

Directeur de la publication, Journaliste libre et indépendant. Gabon infos,Toute l'information du Gabon. Les dernières actus, la politique, l'économie, la société, la culture, la justice, les faits divers...