Enseignement supérieur au Gabon : SAPMESURES défend la dignité des invisibles

Le Syndicat des Administratifs et Personnels du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SAPMESURES) a marqué sa rentrée syndicale ce vendredi 7 mars 2025 par une Assemblée Générale riche en échanges et en perspectives. Sous la houlette de Limandy Landry Thierno, président du syndicat, cette rencontre a permis de dresser un bilan des actions passées tout en esquissant les contours des défis à venir pour l’année 2025. Une occasion pour les membres de SAPMESURES de réaffirmer leur engagement en faveur des droits des travailleurs et de la dignité des agents administratifs, souvent relégués au second plan.

Un discours marquant pour une vision ambitieuse

Chrysaline N. NGUEMA épouse S. RAPONTCHOMBO, Secrétaire générale du SAPMESURES, a ouvert les débats avec un discours percutant, rappelant les origines du syndicat : né d’une frustration et d’une marginalisation des personnels administratifs, techniques et de service (ATOS) au sein du ministère. Elle a souligné que cette rentrée syndicale était bien plus qu’une simple réunion, mais un moment symbolique où « les idées ne se limitent pas à être entendues, mais à être vécues ».

Elle a également mis en lumière les victoires remportées par le syndicat, notamment la résolution de situations administratives gelées depuis 2015 et la participation active au dialogue social en mai 2023. Ces avancées ont permis d’améliorer les conditions de travail des agents, mais les défis restent nombreux. Chrysaline N. NGUEMA a insisté sur la nécessité de poursuivre la lutte pour le respect des droits des travailleurs, en alignement avec les principes du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI), dont l’un des leitmotivs est de « redonner la dignité au peuple gabonais ».

Une équipe dynamique pour un avenir meilleur

Limandy Landry Thierno, président du SAPMESURES, a qualifié cette rentrée syndicale d’« enrichissante ». Il a exprimé sa fierté de travailler avec une équipe dynamique et engagée, déterminée à défendre les droits des collègues administratifs. Pour l’année 2025, le syndicat entend se concentrer sur l’amélioration des situations administratives dans l’enseignement supérieur, un secteur où les agents administratifs sont souvent négligés par la tutelle. « Le ministère de l’Enseignement supérieur ne regroupe pas seulement des chercheurs et des enseignants-chercheurs, mais aussi des agents administratifs », a-t-il rappelé avec force.

Thierno a également évoqué une récente rencontre avec le président de la République, où seuls les chercheurs et enseignants-chercheurs ont été reçus, une omission perçue comme un signe de la marginalisation persistante des agents administratifs. Malgré cela, il a salué les efforts du ministre actuel, qui a su apporter des solutions rapides à certaines problématiques. Bien que des désaccords subsistent avec la tutelle, l’ambiance reste positive, avec une collaboration constructive entre les partenaires sociaux. « La tutelle respecte les partenaires sociaux. Les partenaires sociaux sont derrière la tutelle pour voir la situation s’améliorer », a-t-il déclaré.

Une vision commune pour 2025

Cette rentrée syndicale a permis de réaffirmer les priorités du SAPMESURES pour l’année à venir : défendre les droits des travailleurs, améliorer les conditions administratives et garantir une reconnaissance équitable de tous les acteurs du ministère de l’Enseignement supérieur. Dans un contexte où les agents administratifs sont souvent invisibilisés, le syndicat entend continuer à se battre pour leur dignité et leur place au sein de l’institution.

Avec une équipe déterminée et une vision claire, le SAPMESURES se positionne comme un acteur clé du dialogue social au Gabon. Les défis sont nombreux, mais l’engagement et la solidarité des membres du syndicat laissent entrevoir un avenir prometteur pour les agents administratifs du ministère. Comme l’a si bien résumé Chrysaline N. NGUEMA : « Ouvrons ensemble cette parenthèse où les idées ne se limitent pas à être entendues, mais à être vécues. » Une phrase qui résonne comme un appel à l’action pour l’année 2025.