Le Niger et le Burkina Faso ont officiellement annoncé leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), une décision qui s’inscrit dans la politique souverainiste menée par les régimes militaires en place.
Selon Le Monde, la notification a été transmise par le Niger à la France, qui en a informé l’OIF. « C’est une décision qu’on déplore mais qu’on respecte », a réagi la porte-parole de l’organisation, Oria K. Vande Weghe, sur TV5 Monde. Le Burkina Faso a également entamé une procédure similaire, bien que l’annonce officielle des autorités burkinabées n’ait pas encore été faite.
Le Niger, suspendu de l’OIF après le coup d’État de juillet 2023 contre le président Mohamed Bazoum, avait déjà interrompu toute coopération avec l’organisation. Dans la continuité de sa politique de rupture avec la France, la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani a également renommé des rues et monuments de Niamey, supprimant plusieurs références françaises.
Ce retrait de l’OIF s’ajoute à celui de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), annoncé en janvier 2024 par le Niger, le Burkina Faso et le Mali, et devenu effectif en janvier 2025. Ces trois États, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), poursuivent leur rapprochement diplomatique et militaire avec la Russie.
