Célébration du 1er mai au CNGG : Entre dialogue, reconnaissance et défis à relever

Dans une ambiance festive mêlant joie et solennité, le personnel du Centre national de Gériatrie et Gérontologie (CNGG) de Libreville a commémoré ce jeudi 1er mai 2025 la Journée internationale du travail. L’événement, particulièrement significatif dans le contexte actuel de l’établissement, a révélé une volonté partagée de dialogue et de renouveau.

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Dès l’arrivée des responsables administratifs, les agents ont donné le ton de la journée avec un accueil chaleureux, marqué par des applaudissements, des danses et des chants traduisant leur enthousiasme. Cette manifestation de joie contrastait pourtant avec les tensions sous-jacentes évoquées plus tard dans les discours officiels.

 

Entre revendications et reconnaissance

 

La cérémonie a été rythmée par deux interventions majeures. Le secrétaire général du syndicat, Jean Florian Mba Minko, a ouvert les allocutions en citant Emmanuel Kant : « On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitude qu’il est capable de supprimer », posant ainsi les bases d’un discours empreint de diplomatie mais ferme sur le fond.

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« Cette journée, historiquement dédiée aux revendications salariales, prend aujourd’hui une dimension plus inclusive et solidaire, » a-t-il souligné, saluant l’initiative du directeur tout en rappelant les attentes concrètes du personnel, notamment concernant le paiement des primes mensuelles, qu’il a qualifié « non pas de dépense, mais d’investissement. »

 

Face aux défis : transparence et engagement

 

Dans sa réponse, Judicaël MOMBO MOMBO, Directeur Général du CNGG, a fait preuve d’une franchise remarquable en abordant frontalement les difficultés traversées par l’établissement. « Je suis pleinement conscient des tensions que certains d’entre vous traversent, » a-t-il déclaré, évoquant sans détour les allégations d’abus d’autorité, les actes de sabotage et la démotivation d’une partie du personnel.

 

IMG 20250501 123852Le ton résolument direct du directeur marque une volonté de transparence : « De tels comportements sont contraires à nos valeurs et ne seront en aucun cas tolérés, » a-t-il affirmé concernant les abus présumés, promettant des investigations et des mesures correctives.

 

Entre héritage difficile et perspectives d’avenir

 

Ce qui ressort particulièrement de cette journée est la mise en lumière d’une situation complexe où se mêlent « un passif hérité des prédécesseurs » et une volonté affichée de « relancer les activités » du centre. Le directeur a notamment évoqué des projets concrets comme la récupération d’un bâtiment « détourné » et la relance d’un laboratoire, avec un possible partenariat avec la CNAMGS pour l’accompagnement des personnes âgées.

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Cette dualité entre reconnaissance des difficultés et projection vers l’avenir traduit la délicate position d’un établissement médico-social en quête de renouveau dans un contexte de ressources limitées.

 

Un moment de cohésion malgré tout

 

Point d’orgue de la journée, la remise de prix aux meilleurs agents élus par leurs pairs a symbolisé cette volonté de valoriser l’engagement individuel malgré les contraintes collectives. La cérémonie s’est conclue autour d’un repas partagé dans une « ambiance bon enfant », témoignant de la capacité de l’institution à créer des moments de cohésion au-delà des tensions professionnelles.

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Cette célébration du 1er mai au CNGG illustre parfaitement les défis contemporains du dialogue social dans les établissements publics : concilier reconnaissance du travail accompli, transparence sur les difficultés structurelles et construction collective d’un avenir plus serein. Un équilibre fragile mais nécessaire pour que cette journée symbolique ne reste pas qu’une parenthèse festive dans un quotidien professionnel complexe.

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