L’Association des Sages-Femmes du Gabon (ASFG) a marqué d’une pierre blanche ses trois décennies d’existence à l’occasion de la Journée internationale de la sage-femme, ce lundi 5 mai 2025, à la Chambre de commerce de Libreville. Une semaine d’activités scientifiques et formatives s’est conclue par une journée riche en échanges, placée sous le thème évocateur : « 30 ans de l’ASFG : Évolution et perspectives ».
Une célébration sous le signe de la formation continue
Depuis sa création en 1995, l’ASFG s’est imposée comme un pilier incontournable de la santé maternelle au Gabon. Cette année, la présidente de l’association, Edith Mendome Nzé,a rappelé l’importance de la formation continue pour les sages-femmes :
« Les sages-femmes sortent des structures de luxe de la faculté de médecine ou de l’université de la science de la santé où elles ont acquis certaines compétences. Mais pour pouvoir bien pratiquer, il faut une formation continue. Sinon, nous rentrons dans la routine. »
Fidèle à cette vision, l’édition 2025 de la Journée internationale de la sage-femme a été ponctuée de formations pratiques, d’ateliers et de communications animées par des professeurs agrégés, médecins et sages-femmes expérimentées. Ces sessions visent à renforcer les capacités professionnelles des membres, afin de garantir une prise en charge optimale de la mère et de l’enfant, en phase avec les standards internationaux.
L’éthique et la déontologie au cœur des débats
L’un des axes majeurs de cette célébration a été la réflexion autour du code de déontologie, pierre angulaire de l’éthique professionnelle des sages-femmes. Les intervenants ont souligné la nécessité d’intégrer ces valeurs dans la pratique quotidienne, pour assurer la sécurité et la dignité des patientes.
Le partage d’expérience, moteur de l’excellence
Pour le Dr Ulysse Pascal MINKOBARA ZAGA MINKO, professeur agrégé et gynécologue-obstétricien au Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant, le partage des savoirs et le mentorat intergénérationnel sont essentiels :
« Le fait qu’il y ait un personnel vieillissant n’est pas mauvais en soi, parce que ça constitue une base pour les formations des plus jeunes. Il était question de leur demander d’être encore un peu plus présentes, qui dans les salles d’accouchement, pour aider les plus jeunes à avoir une meilleure pratique de cette noble art. » a déclaré le chef de service obstétrique du CHUMEFJE.
Les échanges structurés entre professionnels, l’élaboration de partenariats et la mutualisation des expériences sont apparus comme des leviers indispensables pour élever la qualité des soins maternels et garantir des conditions d’accouchement optimales.
Un engagement renouvelé pour l’avenir
En trente ans, l’ASFG a su fédérer la profession autour de valeurs de solidarité, d’excellence et de transmission. Cette dynamique trouve un écho particulier dans le contexte des Objectifs de développement durable, où les sages-femmes jouent un rôle clé dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
En clôturant cette semaine de célébration, l’Association des Sages-Femmes du Gabon réaffirme son engagement à poursuivre la formation continue, à promouvoir l’éthique et à renforcer la qualité des soins, pour que chaque naissance soit synonyme d’espoir et degabonaise pour les familles gabonaises
