L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-De-Dieu Moukagni Iwangou, s’est éteint ce samedi après-midi à la clinique El-Rapha de Libreville, des suites d’une longue maladie. La nouvelle de son décès a suscité une vive émotion au sein de la classe politique et dans l’opinion nationale, tant la trajectoire de cet homme aura marqué la vie publique gabonaise par son engagement et sa résilience.
Magistrat hors hiérarchie, universitaire rigoureux et membre influent de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), Jean-De-Dieu Moukagni Iwangou a été de ces figures politiques qui ont toujours placé la rigueur intellectuelle et la défense du droit au centre de leur combat. Ancien membre du gouvernement, il avait également exercé comme ministre d’État en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique.
Mais son parcours n’a pas été sans épreuves. Radié de la magistrature en 2014 pour un prétendu conflit d’intérêts entre ses fonctions politiques et judiciaires, il avait alors dénoncé une décision arbitraire, estimant qu’elle relevait davantage d’un règlement politique que du droit. La Cour avait d’ailleurs fini par reconnaître le caractère irrégulier de cette radiation. Cet épisode douloureux l’avait néanmoins profondément affecté, tant sur le plan professionnel que personnel.
Ces dernières années, affaibli par la maladie et éloigné des grandes scènes politiques, Jean-De-Dieu Moukagni Iwangou vivait modestement, entouré de la solidarité de proches et d’amis fidèles. Un destin qui en dit long sur les réalités d’un pays où même les serviteurs de l’État les plus émérites peuvent se retrouver démunis face aux aléas de la vie publique.
Son décès laisse un vide au sein de la magistrature, du monde universitaire et du paysage politique gabonais. Les hommages se multiplient déjà sur les réseaux sociaux, rappelant la mémoire d’un homme de conviction, parfois controversé, mais toujours fidèle à son idéal de justice et d’intégrité.
Les détails relatifs aux obsèques seront communiqués ultérieurement par la famille.

Il a commis des erreurs comme tout le monde, il reste un grand homme d’état à l’exemple de Pierre Mamboundou son maître.
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