Qui a dit qu’il suffit qu’elles existent pour qu’elles soient déclarées performantes ? Les institutions, puisque c’est d’elles dont nous parlons, nationales ou internationales, ne valent en réalité que ce que valent les personnalités qui les incarnent ou les animent.
Lorsque le général Charles de Gaulle traitait l’Organisation des Nations- Unies, ONU, de ‘’machin’’, il ne s’en prenait pas à l’institution elle- même, mais plutôt aux hommes qui l’incarnaient à cette époque, à leur manière de servir, bonne ou mauvaise, qui ne satisfaisait pas au brave auteur de l’appel du 30 juin. La Cour pénale internationale, CPI, est aujourd’hui qualifiée de Cour anti- africaine par de nombreux Africains pour qui il n’est pas normal qu’elle ne juge que des personnalités issues d’Afrique. En plus de cela, certains de ses responsables dont l’ancien Procureur, Luis Moreno Ocampo, sont accusés de corruption, ce qui les discrédite, avec eux la Cour, dans l’opinion internationale. Qui n’a peut- être pas tort de penser qu’elle n’est que le reflet de ce que sont les hauts fonctionnaires à l’échelle de leurs pays. Ce pourquoi ses actions sont sans cesse pourfendues par nombre d’entre nous.
L’Union européenne, elle aussi, s’invite au débat, elle, vers laquelle se tournent de nombreux États en quête de crédit à l’échelle internationale. On attend d’elle qu’elle donne son avis, un avis sans complaisance sur les grands évènements qui se déroulent en Afrique notamment, à l’instar des élections. D’aucuns avancent, est- ce vrai ou faux, qu’elle ne se limite hélas qu’aux déclarations sans suite, ce qui ne les satisfait que très peu pour ne pas dire nullement. Poussant nombre d’entre eux à s’interroger sur l’influence qu’elle pourrait avoir sur la scène internationale. Et pourtant à sa décharge, nous savons tous qu’elles ne doit pas interférer dans les affaires intérieures des États demandeurs de leurs services ou expertise. Mais que si, des textes comme ceux des accords passés avec des pays africains leur donnent quitus pour agir et sévir conformément à l’esprit desdits accords. Est- ce souvent le cas ? That’s the question !
L’Union africaine qualifiée de syndicat des chefs d’État africains n’est pas exempte de reproches. Elle qui fait la sourde oreille devant toutes les récriminations faites à ses membres de présidents de la République par les populations qui les accusent souvent de violer les Constitutions ou de se servir de leurs fonctions comme paravents pour les massacrer chaque fois qu’elles revendiquent le moindre droit. Pis, les sommets se suivent et se ressemblent, donnant l’impression qu’il n’y a vraiment rien de nouveau sous nos cieux. Ils donnent souvent lieu à des déclarations d’intention faites avec un zèle sans commune mesure, déclarations qui ne sont pas tout le temps suivies d’actes. Pendant que les peuples attendent impatients et à la limite vexés par la récurrence des promesses non- tenues. On croirait même, à les observer agir, qu’ils n’ont cure de ce que pensent leurs peuples qui, soit optent pour se révolter, soit pour se résigner avec les conséquences que l’on peut imaginer.
Et à l’intérieur des États, des institutions ont été crées à la faveur des conférences nationales des années 90 porteuses d’espoir. Elles ont presque toutes, sinon toutes été calquées sur le modèle de celles de l’ancien colonisateur, mais les hommes pour les animer posent problème parce trop inféodés au pouvoir. L’exception qui confirme la règle, on aura bien de peine à la nommer, à moins que l’on évoque le cas des anciennes colonies britanniques dont le Kenya où l’on a récemment vu une instance chargée de veiller au bon déroulement des élections présidentielles faire reprendre celle qui a opposé Uhuru Kenyatta à Raila Odinga. Peut- être doit- on mettre dans le lot des pays comme le Sénégal ou le Bénin en Afrique francophone. Question : pourquoi le modèle démocratique, parce que c’est de cela qu’il s’agit, ne prend- il pas ou a-t-il du mal à prendre corps ailleurs ?
L’esprit des hommes
Permettez ici que l’on paraphrase Montesquieu, auteur de « l’Esprit des lois », pour avancer qu’à côté de ce dernier, il serait intéressant et même primordial de ranger l’esprit des hommes. Ce d’autant plus que ce sont les hommes qui font les lois et sont chargés de les appliquer. A voir l’attitude qu’affichent bon nombre d’entre nous, on a l’impression que les textes ne sont là que pour orner l’appareil administratif et juridique et que l’on se retrouve souvent face à des gens qui vivent le XXIème siècle comme on vivait le Moyen- âge. C’est-à-dire sans tenir compte de l’évolution du temps et des contextes. Souvent pris en flagrant délit de violation des lois et principes régissant la vie sociale. Selon vous, qu’est- ce qui explique les crises incessantes auxquelles nos pays sont confrontées en dehors du fait qu’elles peuvent à certains moments paraître conjoncturelles ? Des hommes et des femmes, du plus jeune au plus âgé, qui choisissent de braver l’autorité et les forces de l’ordre assez souvent, est- ce par mimétisme avec ce qui se passe ailleurs ou parce qu’ils tiennent à faire remarquer à leurs gouvernants qu’il y’a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la cité et qu’il faut urgemment que l’on corrige ? Quelle réponse apportent lesdits gouvernants ? Souvent du genre « le chien aboie, la caravane passe ». Allez- y comprendre ! Doit- on ou peut- on affirmer que ce ne sont pas en vérité les structures des institutions, mais bien plutôt les hommes en charge de leur animation qui font défaut. Si tel est réellement le cas, n’est- il pas aisé de réparer l’incident si l’on tient compte du fait que l’Homme est fait à l’image de Dieu ? Même s’il faut admettre, expérience oblige, que ce Dieu semble au quotidien flirter avec le diable, comprenne qui pourra… ? Ce genre de textes ne doivent pas être bus comme du petit lait même par ceux qui se savent plus que d’autres exempts de reproches, mais ils doivent nous servir à nous interroger sur l’itinéraire que nous donnons à notre vie et à celle de nos semblables, étant donné qu’ils dépendent en grande partie de nous étant nos gouvernés, ceux qui nous confèrent une certaine autorité et le droit de conduire aux destinées du pays. L’Afrique devrait être à l’heure de son introspection pour éviter que l’on ne continue de la regarder comme la seule et unique curiosité de la planète.
Lorsque le général Charles de Gaulle traitait l’Organisation des Nations- Unies, ONU, de ‘’machin’’, il ne s’en prenait pas à l’institution elle- même, mais plutôt aux hommes qui l’incarnaient à cette époque, à leur manière de servir, bonne ou mauvaise, qui ne satisfaisait pas au brave auteur de l’appel du 30 juin. La Cour pénale internationale, CPI, est aujourd’hui qualifiée de Cour anti- africaine par de nombreux Africains pour qui il n’est pas normal qu’elle ne juge que des personnalités issues d’Afrique. En plus de cela, certains de ses responsables dont l’ancien Procureur, Luis Moreno Ocampo, sont accusés de corruption, ce qui les discrédite, avec eux la Cour, dans l’opinion internationale. Qui n’a peut- être pas tort de penser qu’elle n’est que le reflet de ce que sont les hauts fonctionnaires à l’échelle de leurs pays. Ce pourquoi ses actions sont sans cesse pourfendues par nombre d’entre nous.
L’Union européenne, elle aussi, s’invite au débat, elle, vers laquelle se tournent de nombreux États en quête de crédit à l’échelle internationale. On attend d’elle qu’elle donne son avis, un avis sans complaisance sur les grands évènements qui se déroulent en Afrique notamment, à l’instar des élections. D’aucuns avancent, est- ce vrai ou faux, qu’elle ne se limite hélas qu’aux déclarations sans suite, ce qui ne les satisfait que très peu pour ne pas dire nullement. Poussant nombre d’entre eux à s’interroger sur l’influence qu’elle pourrait avoir sur la scène internationale. Et pourtant à sa décharge, nous savons tous qu’elles ne doit pas interférer dans les affaires intérieures des États demandeurs de leurs services ou expertise. Mais que si, des textes comme ceux des accords passés avec des pays africains leur donnent quitus pour agir et sévir conformément à l’esprit desdits accords. Est- ce souvent le cas ? That’s the question !
L’Union africaine qualifiée de syndicat des chefs d’État africains n’est pas exempte de reproches. Elle qui fait la sourde oreille devant toutes les récriminations faites à ses membres de présidents de la République par les populations qui les accusent souvent de violer les Constitutions ou de se servir de leurs fonctions comme paravents pour les massacrer chaque fois qu’elles revendiquent le moindre droit. Pis, les sommets se suivent et se ressemblent, donnant l’impression qu’il n’y a vraiment rien de nouveau sous nos cieux. Ils donnent souvent lieu à des déclarations d’intention faites avec un zèle sans commune mesure, déclarations qui ne sont pas tout le temps suivies d’actes. Pendant que les peuples attendent impatients et à la limite vexés par la récurrence des promesses non- tenues. On croirait même, à les observer agir, qu’ils n’ont cure de ce que pensent leurs peuples qui, soit optent pour se révolter, soit pour se résigner avec les conséquences que l’on peut imaginer.
Et à l’intérieur des États, des institutions ont été crées à la faveur des conférences nationales des années 90 porteuses d’espoir. Elles ont presque toutes, sinon toutes été calquées sur le modèle de celles de l’ancien colonisateur, mais les hommes pour les animer posent problème parce trop inféodés au pouvoir. L’exception qui confirme la règle, on aura bien de peine à la nommer, à moins que l’on évoque le cas des anciennes colonies britanniques dont le Kenya où l’on a récemment vu une instance chargée de veiller au bon déroulement des élections présidentielles faire reprendre celle qui a opposé Uhuru Kenyatta à Raila Odinga. Peut- être doit- on mettre dans le lot des pays comme le Sénégal ou le Bénin en Afrique francophone. Question : pourquoi le modèle démocratique, parce que c’est de cela qu’il s’agit, ne prend- il pas ou a-t-il du mal à prendre corps ailleurs ?
L’esprit des hommes
Permettez ici que l’on paraphrase Montesquieu, auteur de « l’Esprit des lois », pour avancer qu’à côté de ce dernier, il serait intéressant et même primordial de ranger l’esprit des hommes. Ce d’autant plus que ce sont les hommes qui font les lois et sont chargés de les appliquer. A voir l’attitude qu’affichent bon nombre d’entre nous, on a l’impression que les textes ne sont là que pour orner l’appareil administratif et juridique et que l’on se retrouve souvent face à des gens qui vivent le XXIème siècle comme on vivait le Moyen- âge. C’est-à-dire sans tenir compte de l’évolution du temps et des contextes. Souvent pris en flagrant délit de violation des lois et principes régissant la vie sociale. Selon vous, qu’est- ce qui explique les crises incessantes auxquelles nos pays sont confrontées en dehors du fait qu’elles peuvent à certains moments paraître conjoncturelles ? Des hommes et des femmes, du plus jeune au plus âgé, qui choisissent de braver l’autorité et les forces de l’ordre assez souvent, est- ce par mimétisme avec ce qui se passe ailleurs ou parce qu’ils tiennent à faire remarquer à leurs gouvernants qu’il y’a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la cité et qu’il faut urgemment que l’on corrige ? Quelle réponse apportent lesdits gouvernants ? Souvent du genre « le chien aboie, la caravane passe ». Allez- y comprendre ! Doit- on ou peut- on affirmer que ce ne sont pas en vérité les structures des institutions, mais bien plutôt les hommes en charge de leur animation qui font défaut. Si tel est réellement le cas, n’est- il pas aisé de réparer l’incident si l’on tient compte du fait que l’Homme est fait à l’image de Dieu ? Même s’il faut admettre, expérience oblige, que ce Dieu semble au quotidien flirter avec le diable, comprenne qui pourra… ? Ce genre de textes ne doivent pas être bus comme du petit lait même par ceux qui se savent plus que d’autres exempts de reproches, mais ils doivent nous servir à nous interroger sur l’itinéraire que nous donnons à notre vie et à celle de nos semblables, étant donné qu’ils dépendent en grande partie de nous étant nos gouvernés, ceux qui nous confèrent une certaine autorité et le droit de conduire aux destinées du pays. L’Afrique devrait être à l’heure de son introspection pour éviter que l’on ne continue de la regarder comme la seule et unique curiosité de la planète.