Il faisait très certainement partie des hommes politiques gabonais que l’on attendait dans le cadre de cette émission « Face à vous », diffusée par de nombreuses chaînes de radio et de télévision. Edgard- Anicet Mboumbou Miyakou était bel et bien présent le 7 juillet dernier devant la presse qu’il affectionne et respecte du reste, en sa qualité de Ministre de la communication.
C’est, comme à ses chères habitudes, un homme détendu et à l’esprit visiblement aéré auquel ont eu à faire face les deux intervieweurs. Ce qui a assuré la fluidité du débat, débat axé sur trois grands points, à savoir: le plan Gabon numérique, la réforme de l’Audiovisuel public et l’organisation de l’Institut gabonais de l’Image et du son ( IGIS), sur lequel le ministre a dit des choses tellement importantes qu’il nous sied de commencer par ce dernier aspect de son entretien avec la presse.
L’IGIS, a affirmé Edgard- Anicet Mboumbou Miyakou, bénéficie de la redevance audiovisuelle de la communication (RAC), mais ne semble pas s’acquitter de ses missions qui, non pas de faire du ciméma, mais plutôt de former des cinéastes. Le ministre qui a qualifié cet engagement des responsables de l’IGIS de dérapage, a expliqué que tout est actuellement mis en œuvre pour doter l’institut d’un corpus juridique devant sous-tendre son action à l’avenir.
Edgard- Anicet Mboumbou Miyakou, pour rappel est un cadre supérieur de la Poste, ce pourquoi, croit-on savoir, des questions liées à la gestion de son administration d’origine lui ont été posées. Il avait bienheureusement réponse puisque parfaitement au fait du dossier. En substance a-t-il avancé: « Les agents de la Poste n’ont plus d’arriérés de salaires, l’institution leur en devait un qui leur a été payé ». Le ministre a d’autre part ajouté concernant ce dossier qu’en ce qui concerne les clients de la Poste Bank en liquidation, il leur faut s’armer d’un peu de patience pour voir comment le » gendarme des Banques », la COBAC traitera selon ses compétences le dossier, pour que lui, en rapport avec le Premier- ministre, sache exactement quelles sont les responsabilités du gouvernement dans cette affaire.
Quant à la prime Covid-19 qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, Edgard-Anicet Mboumbou Miyakou s’est dit étonné et surpris de s’entendre dire qu’il en était l’initiateur et que pour cette raison, il serait impliqué dans la répartition de ladite prime dont serait privée la presse, sans omettre qu’il était dans son intention de lui faire profiter, si les moyens étaient disponibles, de celle- ci, sachant le travail de conscientisation et de sensibilisation à elle dévolue.
Mais, c’est pourtant par des question liées à la couverture numérique du pays que le ministre a été accueilli par ses intervieweurs. Après avoir précisé qu’en ce qui concerne le Plan Gabon numérique, le pays qui a bénéficié d’un fonds de 13 milliards de francs CFA pour la construction des infrastructures y afférentes, et qui attend particulièrement dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga d’être desservi, peut en dépit des aléas, puisqu’il n’est, a- t- il reconnu, qu’entre 30 et 33% de satisfaction, se féliciter d’être très regardant sur le dossier comme en témoigne les discussions menées sur le sujet avec toutes les parties prenantes. Autre préoccupation, le projet « E- Gabon » sur lequel Edgard- Anicet Mboumbou Miyakou nous a édifiés qu’il y a deux composantes: santé et infrastructures numériques, précisant que la première connaissait des améliorations notables dans sa phase d’application que la seconde, et de prendre l’exemple des centres de santé de proximité via les nouvelles technologies, déjà expérimentées dans l’espace du Grand- Libreville. Concernant ce projet, le membre du gouvernement a affirmé que l’Etat ayant fait sa part en respect du contrat qui le lie aux opérateurs, il revient à ces derniers de jouer leur partition.
Il était également une question qui assurément n’aurait pas échappé aux journalistes, c’est bien celle de la très discuttée « Redevance audiovisuelle de la Communication », la fameuse RAC initiée par ses prédécesseurs qu’il approuve, mais la juge limitée, d’où son ambition de l’élargir en procédant par exemple à l’instauration de certains impôts sur par exemple les vignettes sur les postes télévision ou chez les imprimeurs. Revenant sur la redistribution de cette RAC, le ministre qui a tenu à préciser qu’il n’a qu’une responsabilité administrative dans la gestion de ce dossier, a affirmé qu’il est du ressort du ministère du Budget et du Trésor public de gérer les questions de décaissement et de distribution des fonds aux ayants- droits, répertoriés sur la base d’un travail d’experts dont ceux du ministère de la Communication « assermentés », à l’issue de travaux convoquant tous les partenaires sociaux impliqués dans la gestion du dossier.
Vinga Paul m’Ayoulou