GABON: Pourquoi JESSYE ELLA EKOGHA VEUT-IL TUER LA PRESSE GABONAISE ?

Le Porte-parole de la présidence de la République est accusé par de nombreux patrons de presse d’avoir infiltré certains médias acquis à sa cause et même financés par lui, contre d’autres pour se donner bonne conscience et être perçu comme un collaborateur du Chef de l’Etat dont les compétences sont avérées.

Les journalistes sont réellement mûs par l’idée d’acquérir leur indépendance et de ne pas continuer à être traités comme des faire-valoir ou de vulgaires propagandistes. Ce pourquoi, ils dénoncent vertement les pratiques mafieuses d’un homme qui n’a certainement rien compris du journalisme et semble confondre ce métier avec celui de communicant. Car si le premier est perpétuellement en quête de vérité et de liberté, le second, lui, consiste plutôt à soigner l’image d’une organisation, une institution ou encore d’une personnalité. Cette confusion des genres ne traduirait-elle pas une sorte d’amateurisme et d’incompétence doublés d’une méconnaissance des fondamentaux ?

Croit-il qu’en infiltrant certains médias et les réduisant à de vulgaires caisses de résonnance comme le lui reprochent les journalistes, il réussira son coup et bénéficiera ad vitam-aeternam de la confiance placée actuellement en lui par Ali Bongo Ondimba qui n’a de cesse d’évoquer des erreurs de casting ? Il devrait comprendre, à la lumière du sort réservé à ses prédécesseurs dans cette fonction, qu’il est assis sur un siège éjectable et que très certainement sonnera dans un proche avenir le glas pour lui. Et que ce ne sont pas les quelques médias dont il a pris le contrôle qui empêcheront sa hiérarchie de se rendre compte de ses bourdes et de donc décider de s’en séparer. Jessie Ella Ekogha qui se proclame le plus jeune porte-parole le la présidence de la République du Gabon, pèche, peut-on dire, par naïveté et ignorance car il ne se pose même pas la question du qu’en dira-t-on sur laquelle il devrait pourtant méditer jour et nuit. Sa méthode consistant à contrôler quelques journaux de la presse privée, lesquelles s’emploient à insulter d’autres confrères, nous fait penser à la pratique du KGB, mort de sa belle mort car n’ayant pas pu survivre au temps.

Pour la presse, Jessye Ella Ekogha en a trop fait, ce pourquoi l’heure est venue de le dénoncer et de protester contre un monsieur qui a de surcroît la particularité de regarder les gens de très haut et de se prendre pour quelqu’un d’exceptionnel, dire que ce ne sont en vérité pas les compétences qui manquent au Gabon pour faire nettement mieux à son poste, simplement faut-il qu’elles tapent dans l’œil du président de la République, pouvoir discrétionnaire oblige. À Jessye Ella Ekogha, nous demandons de méditer sur le proverbe bien connu de tous, par sagesse au moins, « Homme averti en vaut deux ».

 

 

 

Chartrin ONDAMBA

Redacteur en chef adjoint