Le président du syndicat de la Magistrature vient de faire une déclaration de nature à lui attirer les foudres de nombre de ses collègues et de traduire aux yeux de l’opinion un manque de courage et de clarté, voire l’existence d’une confusion dans son esprit.
En effet, le magistrat qui a donné l’impression de prendre des gants dans une déclaration pourtant adressée aux hommes de la corporation n’a daigné à aucun moment accompagner ses propos accusateurs d’illustrations comme des noms ou des exemples, restant plutôt évasifs dans ses propos. Nguema Ella qui s’est livré à des accusations et dénonciations contre certains de ses confrères, devait, plutôt que de nous laisser sur notre faim, esquisser des noms et des faits s’il est réellement dans son intention d’inciter à l’observation d’une justice exemplaire. Ce que l’on a constaté plutôt est qu’il a donné l’air de vouloir influencer les jeunes magistrats pour les pousser à rendre la justice comme cela plaît à plusieurs anciens dont lui. De même qu’il semble accuser des collègues de zèle, d’où il va jusqu’à les traiter d’hommes en col blanc. Du coup l’on se demande de quelle justice il parle et pourquoi son propos curieusement tenu dans le secret de son bureau et non, comme cela est de coutume, entouré de ses camarades syndicalistes, intervient quelques temps seulement après le réquisitoire de la justice contre l’ancien Directeur de cabinet du président de la République Brice Laccruche Alihanga ? Simple coïncidence, fait du hasard ou voulu ? Quelle appréciation ses collègues ont-ils de sa sortie? Surtout par ceux qui ont lu en l’homme un manque de sérénité et décélé des manquements tels les accusations et dénonciations contre on ne sait vraiment qui et qui ont dû s’offusquer que le magistrat n’ait pas esquissé des noms et des faits pour étayer ses propos.
Curieuse posture que celle de Nguema Ella qui, en dehors d’être un haut magistrat, préside une organisation syndicale dont le but, point n’est besoin d’être syndicaliste pour le savoir, est de défendre naturellement les intérêts des hommes de la corporation. A quoi équivaudrait donc qu’on les expose ? Seul lui devrait, à la lumière de l’acte qu’il vient de poser, avoir réponse à la question.