La Direction Générale de la Marine Marchande se retrouve de nouveau paralysée par une grève lancée depuis bientôt trois semaines par le SYNAMM (Syndicat National des Agents de la Marine Marchande) qui réclame à corps et à cri le paiement des frais de visites des agents domiciliés à la BICIG et le paiement des salaires des agents sous contrats et stagiaires de la CICOS pour un montant qui avoisinerait près de 56 millions de nos francs CFA.
A titre de rappel, en septembre 2020 plus précisément le 29, il avait été déclenché un mouvement d’humeur qui avait duré près de 7 mois, ce n’est que lors de la signature du protocole d’accord (12 avril 2021) entre la direction générale et le syndicat sous les auspices du ministre de tutelle que ce mouvement avait connu une suspension. Près de dix (10) mois après un seul point du protocole d’accord (la mutuelle) à connu un début de solution mais qui depuis lors tarde à rentrer dans sa phase d’exécution, les autres points soient sept (7) sont restés lettres mortes.
A son arrivée en octobre 2021, le Directeur général Fidèle ANGOUE MBA trouve la DGMM en grève malgré les quelques tentatives pour ramener l’accalmie et la sérénité, la situation s’enlise pendant plusieurs mois ; au point où ce dernier au lieu de trouver des solutions aux problèmes déjà posés sur la table, il va par défi aux agents venir ajouter de l’huile sur le feu, en s’obstinant à ne plus payer les frais de visites qui il faut le préciser n’ont jamais été une revendication des partenaires sociaux car régulièrement payé chaque trimestre ;
lors du décaissement par les services du trésor de la première tranche de 700 millions sur les 1 milliards 200 millions pour solder une partie des problèmes, une somme de 100 millions avait été réservée pour l’avance sur le loyer à l’agence N°1 jusqu’à ce jour il n’y a eu aucun versement dans la comptabilité de cette structure ;
le versement de la deuxième tranche de la prime de rendement qui s’élève à près de 360 millions avait été conditionné par les services du budget selon ses dires par le versement de l’avance du loyer, aujourd’hui près d’un an après cette deuxième tranche tarde toujours à arriver sans explication claire ;
la signature et la révision de certaines conventions sans associer plusieurs spécialistes de la direction générale de la marine marchande avec pour corolaire les abattements criards observés sur conventions et autres actes administratifs qui sont fixés par des arrêtés ministériels ;
la mise en place d’un bureau de recouvrement bis avec la désignation de points focaux qui ne rendent compte qu’à lui et personne d’autre ;
la détérioration à vitesse grand V du bâtiment qui abrite les services de la direction générale de la marine marchande car les techniciennes de surface commises à l’entretien et au nettoyage éprouvent des difficultés à trouver des produits ménagers qui deviennent une denrée rare ;
les bus de transport du personnel restent bloqués pendant des semaines faute de pneus de rechange ou de manque de carburant au point de voir sur certains trajets des chauffeurs demander aux agents de contributions pour compléter le carburant ou réparer une roue ;
le projet de digitalisation de la marine marchande dans le projet PAP 2021 est aujourd’hui à l’arret par manque de moyens, les 25 millions dégagés pour l’occasion sont introuvables ;
la masse salariale des agents sous contrats et stagiaires de la CICOS ne cesse de grimper sans jamais voir les personnes qui y sont alignées ; ces perles de récriminations qui si nous nous étalons pourraient prendre plusieurs lignes, ne sont qu’un aperçu des difficultés que ce dernier est venu rajouter au chapelet qui se présentait à lui lors de son installation.
Face à cette incapacité sans pareille à ne pas trouver de solutions aux problèmes posés par les partenaires sociaux et devant l’effondrement vertigineux de cette direction générale qui est la vitrine de notre pays en matière de politique nationale en matière de marine marchande, les plus hautes autorités gagneraient en prenant des décisions courageuses en commençant par le changement sans délai des responsables de cette administration qui ne sont que les ombres d’eux-mêmes.
La digitalisation est une bonne chose , c’est un des points contenus dans le protocole d’accord signé entre l’administration et les partenaires sociaux , c’est un des combats du SYNAMM, mais nous ne voulons pas que cela soit un feu de paille comme :
*1- la formation militaire à la gendarmerie ; lancée , mais aucun résultat* ;
*2- l’audit IMSAS financé par l’État à hauteur de 15 .000.000 de FCFA, mais jusqu’alors rien*;
*3- le Code de Marine Marchande lancé en grande pompe , pour aucun résultat jusqu’à ce jour*.
Nous sommes fatigués de tous ces lancements , de toute cette médiatisation que fait le Directeur Général de la Marine Marchande, sans réels actes ; juste pour se faire la publicité , montrer qu’on travaille alors que rien n’est fait en réalité.
Serge Alain MOUSSOUNDA *Secrétaire National du SYNAMM Chargé de la Communication*
Syndicat National des Agents de la Marine Marchande (SYNAMM)