Depuis jeudi, Pierre Alain Mounguengui est privé de liberté. Chez les blancs, les soupçons qui pèsent contre lui sont lourds. L’homme est accusé d’avoir couvert des actes de pédophilie dans le football. C’est le motif parfait. Cependant, ceci explique-t-il cela ? Voyons !
Les nouveaux maîtres du Gabon ne se gênent plus. Ils n’ont même plus honte. Après avoir réussi à éteindre la bande de l’AJEV et son maître Brice Laccruche Alihanga au nom d’une opération de règlement de comptes baptisée Scorpion, ils se prennent pour des démis Dieux. Parvenus au sommet du pays par défaut, ils mettent tout le pays en coupe réglée. Jamais au sommet de l’Etat la boulimie n’a atteint un tel niveau.
Dans chaque secteur, ils ont placé les leurs. Pas pour servir l’Etat mais pour se servir. C’est dans cette logique qu’ils ont jeté leur dévolu sur la Fédération gabonaise de football. Objectif, faire mains basses sur les subventions de la FIFA et autres financements qui échappent encore à leur appétit gargantuesque.
Minables dans la conception des stratégies pour le développement du Gabon, ils sont cependant excellents dans les plans machiavéliques qui leurs permettent de se remplir les poches au vu et au su de tout le monde.
Le plan d’attaque contre Mounguéngui a été savamment orchestré. Et la trouvaille a été le dossier sur la pédophilie. Romain Molina, le journaliste à scandale a été contre son gré enfariné dans les gabonitudes.
Sans cracher sur la souffrance infligée aux présumées victimes, un peu de bon sens commande à se poser les bonnes questions.
L’une des première est de savoir ce que l’on fait des anciens présidents qui ont dirigé la Fédération il y a 30 ans ? Pourquoi Franck Nguéma cité comme bénéficiaire des « parts » mises à sa disposition pour Patrick Assoumou Ayi dit Capello n’est-il pas inquiété ? Qui a porté plainte contre Pierre Alain Mounguéngui ? Pourquoi l’affaire est-elle entre les mains de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), aussi appelée B2 ? il y a-t-il atteinte à la sureté de l’Etat ?
Tout ce qui est fait contre Mounguéngui n’a rien à voir avec le droit. C’est de l’acharnement. La haine contre une personne qui n’est pas dans le système mafieux en place dans toutes les sphères de la vie du pays.
Revoyons le film au ralenti. Dès que la CAN a pris fin au Cameroun, Mounguengui a été convoqué à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (Cnlcei). Pourquoi lui à la Cnlcei alors que la Fegafoot ne gère pas les fonds publics ? La supercherie démasquée, il a fallu trouver un autre motif. C’est pour cela qu’un conseil des ministres a été convoqué d’urgence rien que pour rendre Mounguéngui inéligible.
Nouvelle peine perdue car Pierre Alain Mounguéngui qui n’est pas un singe à qui on apprend la grimace a senti venir le coup. Il a décliné avec au passage une belle leçon sur la gestion des carrières. Cette humiliation infligée aux imberbes s’est poursuivi dans les urnes le 16 avril 2022 à Lambaréné où malgré l’argent et le trafic d’influence, les dirigeants des ligues ont renouvelé leur confiance à Pierre Alain Mounguéngui. Jérôme Effong Nzolo soutenu par le pouvoir a logiquement mordu la poussière lors d’une élection transparente retransmise en direct sur les antennes de la télévision nationale.
Que dire des affabulations de Parfait Ndong, ancien membre de la ligue de football de l’Estuaire. Celui-ci aurait soutenu au B2 face à Mounguengui avoir démissionné de ses fonctions parce qu’il dénonçait la pédophilie dans les milieux du football gabonais. Il aurait glissé un mot au président de la FEGAFOOT qui n’aurait pris aucune initiative pour arrêter ces actes criminels. Peut-il brandir une preuve palpable de ses élucubrations ? Sa lettre de démission fait foi.
Tout ceci laisse croire que Mounguengui n’est qu’une victime de plus et de trop des imberbes à l’appétit vorace. Et pour assouvir leur soif, ils ne se gênent pas de se servir de la puissance publique pour écraser tous ceux qui les résistent. Dans tous les cas, l’international regarde le Gabon, un pays qui se déshabille en public à quelques semaines du coup d’envoi des éliminatoires de la CAN Côte d’Ivoire 2023.