Les habitants du quartier IYALALA par le feuilleton dure depuis 2010, période à partir de laquelle les propriétaires de terrains dans le quartier IYALALA par le Cap ont commencé à recevoir les visites de la mairie d’Akanda pour expropriation au profit des libanais.
Pour histoire, les propriétaires actuels des terrains dans le quartier IYALALA par le Cap sont détenteurs des parcelles qui ont autrefois servi aux plantations. Et ce, depuis les années 1970.
En fait, on parle aujourd’hui d’une zone qui avait été dans le passé déclassée par les Eaux et Forêts et proposée aux habitants pour occupation. On peut comprendre aisément, que ceux qui y faisaient déjà des plantations en soient devenus des propriétaires légitimes.
Aussi, quelle n’a pas été la surprise des actuels propriétaires quand en 2010 la mairie d’Akanda s’amèna avec des engins au prétexte fallacieux que cette zone appartenait au Conseil Islamique qui souhaitait y bâtir une cité.
Toutefois, désormais organisés en collectif, les propriétaires légitimes du quartier IYALALA se rendront auprès du Conseil Islamique pour en savoir un peu plus, sur ses plans d’occupation des terres dans ladite zone. La raison fût implacable, le Conseil Islamique avait tout simplement démenti son appartenance à ces terrains.
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Mieux, Jean Marie Ogandaga, alors maire avait demandé aux différents propriétaires de régulariser leur situation auprès l’ANIUTTC afin d’entamer la procédure de bornage.
Et alors que l’état des lieux avait déjà été fait par cet organisme, les propriétaires terriens du quartier dit IYALALA attendrons plusieurs années sans que les bornes ne leurs soient accordées malgré le versement d’argent.
» Nous avons versé des centaines de mille, pour obtenir nos bornes y compris les dépenses que nous avons engagés auprès d’un cabinet censé nous accompagner dans notre démarche », a expliqué Mme Koumba également propriétaire de deux terrains dans le quartier IYALALA, dont l’un possède une maison finalisée au niveau du chaînage et qui a vu sa barrière détruite par les engins de la mairie tout récemment. Il faut même dire, que Mme Koumba, a eu ses deux barrières de terrains détruites par cette opération arbitraire de la mairie d’Akanda.
Un autre propriétaire comptant parmi les plus anciens dans cette zone, M. Mayombo, finira par expliquer à la presse venue s’enquérir de la situation, qu’un titre foncier portant uniquement un numéro a été planté par les agents de la mairie. Mais au regard de ses insuffisances (le titre foncier n’indique ni le type de projet pour lequel il a été délivré, encore moins celui qui en serait le propriétaire), tout porte donc à croire que nous sommes en présence d’une opération d’escroquerie et de spéculation foncière ayant pour seul but d’arracher de force les terrains aux vrais propriétaires, pour les revendre aux libanais qui sont en passe de devenir les seuls à pouvoir bénéficier des titres fonciers dans la capitale gabonaise. Et ce, au détriment des citoyens qui doivent attendre parfois plusieurs années avant de voir leur situation se régulariser. Le cas des propriétaires du quartier IYALALA, toujours en attente de cette régularisation.
De là, permettons nous cette questions :
Comment peut-on décider d’exproprier des terrains à des ayant droits, sans aucune discution préalable ?
Car, au besoin de le dire, les propriétaires du quartier IYALALA se sont rendus sur place à la mairie d’Akanda, pour comprendre les tenants et les aboutissants d’une telle démarche impopulaire qui remet en cause la vision et la cohésion sociale tant prônées par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Résultat : ils n’ont jamais été reçus par le maire, dont le comportement dans ce dossier est devenu plus que douteux. Tant ce dernier préfère jouer au jeu du chat et de la souris, en refusant d’affronter verbalement les propriétaires.
» Alors à l’étranger pour des raisons de santé, je suis rentrée en urgence et depuis mon arrivée je me suis déjà rendue à la mairie pour tenter de rencontrer le maire. Et malgré la demande d’audience que j’ai remplie, je n’ai toujours pas été reçue », a témoigné Mme Koumba.
Et son voisin M. Mayombo également très dérangé par cette opération, que de préciser » il ne se passe un jour, sans qu’un agent de la mairie ne vienne sillonner ici. Mais nous ne nous laisserons pas faire et combattront jusqu’au bout pour défendre nos droits », aurait-il indiqué d’une voix désabusée.
Dans ce bras de fer entre la mairie d’Akanda et les propriétaires légitimes de terrains du quartier IYALALA, On se doute bien que c’est toute la crédibilité de la politique sociale du Chef de l’État qui se trouve engager. Car comment comprendre qu’on veule promouvoir l’accession à la propriété foncière pour encourager le logement social, alors que parallèlement il y a des administrations à l’instar de la mairie d’Akanda qui foule au pied cette politique ?
Aujourd’hui Mme Koumba et M.Mayombo, tous deux mère et père d’une nombreuse famille appellent à l’intervention du Chef de l’Etat dans ce dossier, afin d’arrêter avec cette expropriation abusive qui met en branle le vivre ensemble et la cohésion sociale.
Michel Mbinah.