Les agents de l’Office national de sûreté et de Facilitation des aéroports du Gabon (Onsfag) broient du noir. Raison indiquée : cette structure étatique sous tutelle du ministère des Transports peine à payer ses salariés. A ce jour, les agents attendent pour certains le paiement de trois mois de salaire tandis que d’autres espèrent indéfiniment de percevoir deux mois d’arriérés.
Seulement, dit-on, qu’à l’allure où vont les choses du côté du Trésor public, rien ne dit que le personnel de l’Onsfag percevra les deux mois dûs, où les trois mois qui tiennent compte de l’arriéré de mai dernier.
La situation n’a pas l’air de connaître son règlement définitif, puisque les agents de sûreté plus que jamais précarisés, voient leurs conditions de vie se dégrader. Du coup, les bailleurs lassés de patienter le paiement des loyers des mois durant, n’ont plus de choix que d’expulser leurs locataires employés de l’Onsfag.
Les difficultés pour ces pères et mères de familles réduits à la mendicité empirent chaque jour un peu plus.
Ils ne manquent plus de dénoncer une humiliation qui porterait atteinte à leur dignité. Conséquence, la tension monte ces dernières heures dans les aéroports de Port-Gentil, Libreville et Franceville où les agents de l’Onsfag crient famine et ne savent plus où mettre de la tête face aux retards abusifs de leurs revenus mensuels.
Il se susurre que le Trésor public, comme pour les mois antérieurs, rechignerait à faire montre de célérité dans la mise à disposition des fonds destinés à l’Onsfag parce que, dit-on, pour le ministère du budget, l’Onsfag percevrait une redevance sûreté sur laquelle est principalement basée la charge salariale de son personnel.
Comme quoi, la situation des retards de salaires qui plombe le bon fonctionnement de l’Onsfag mérite que les pouvoirs publics y apportent une réponse pérenne et urgente.