AFRIJET DEVRAIT-ELLE EN FAIRE À SA TÊTE ?

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Le directeur général de la compagnie aérienne, Afrijet

La compagnie de transports aériens Afrijet est loin, mais alors très loin, de satisfaire sa clientèle qui peste.La compagnie s’illustre très négativement par les temps qui courent à la surprise générale.

Les dernières dérives sont tellement insupportables qu’elles ont tendance à se répéter. Les clients ne cessent en effet de se plaindre de la mauvaise qualité de service sans que des signaux forts ne viennent du côté de la compagnie qui continue d’en faire à sa tête en dépit des textes régissant ses activités d’où l’interpellation faite en direction des pouvoirs publics pour qu’ils prennent l’affaire à bras le corps.

A titre d’exemple, Afrijet qui promettait récemment une revue à la baisse du coût de son ticket sur Port-Gentil en est encore, curieux, à pratiquer des prix hors normes. Il y a quelques mois, il fallait débourser 889.785 francs CFA pour rejoindre Franceville. Combien de Gabonais sont capables de réaliser un tel exploit ? Comment AfriJet explique-t-elle l’envolée des coûts ? La clientèle ahurie attend toujours d’amples explications ! Elle, qui crie à l’arnaque. Que dire de l’acte délibéré de fouler au pied des dispositions légales concernant les retards ou les annulations des vols, de nombreuses personnes devant embarquer à Port-Gentil le 7 décembre dernier à 19h30, ayant été abandonnées à elles-mêmes sans qu’aucun motif ne leur ait été communiqué. C’est finalement à 24h15, alors qu’elles étaient exténuées, qu’elles ont constaté l’atterrissage du vol J7117. Après plus de 50 minutes d’escale, les passagers ont été invités à prendre place à bord de l’aéronef qui a atterri à l’aéroport « Léon Mba » de Libreville à 1H40 du matin. Dépités, les personnes à bord ont unanimement conclu à un mépris de la compagnie vis-à-vis de sa clientèle qui s’offusque qu’AfriJet passe maître dans l’art de moraliser, se montrant scrupuleuse sur les questions relevant par exemple du respect des horaires de convocation, d’enregistrement et d’embarquement des passagers, horaires que la compagnie qui ne communique que très rarement a du mal à respecter, elle-même. Monsieur Chidou, un client visiblement remonté, lance: « A quoi servent alors les numéros demandés à l’achat des billets ? » Se posant la question de savoir si Afrijet ne jouit pas d’une protection du gouvernement pour se comporter de la sorte.

Le gouvernement est pendant ce temps attendu sur la matérialisation de sa promesse tendant à doter le Gabon d’une compagnie nationale de transports aériens.

 

Chartrin ONDAMBA

Redacteur en chef adjoint