GABON/ SANTÉ: QUEL SORT POUR LES PERSONNELS NOUVELLEMENT RECRUTÉS ?

Le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) initié par le président de la République Ali Bongo Ondimba, qui prend fin cette année semble avoir du plomb dans l’aile notamment en ce qui concerne son second pan relatif à l’amélioration des conditions de vie des populations, eu égard aux innombrables dysfonctionnements encore observés en partie dans la gestion des personnels de santé recrutés il y a de cela des années.

Comment ne pas s’apitoyer sur le sort de ces plus de 400 jeunes des deux sexes recrutés et affectés ci et là sur le territoire national depuis le 7 janvier 2021 pour certains, médecins, sages- femmes, infirmiers, médecins en laboratoire, secrétaires médicales QHSE et autres psychologues, tous sortis de l’USS, de l’INFASS et de l’UOB ?

Ce que l’on constate, c’est que malgré leur dévouement, leur abnégation et le zèle dont ils font preuve dans l’accomplissement quotidien de leurs tâches, ces derniers restent jusqu’à ce jour ignorés, ce qui les expose à vivre une vie de paria en même temps qu’il leur est difficile de s’assumer dans une société privilégiant le mieux-être et le principe genre. C’est donc comprendre à quoi ils sont tous exposés !

Que fait-on pour vivre dans un Gabon où les autorités, nous en voulons pour preuve le tout récent Discours de Politique Générale du Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, scandent que des faiblesses telles la vie chère doivent être à jamais éradiquées ? Comment alors lutter contre ce type de fléaux si l’on n’est déjà pas pourvu ? C’est-à-dire si l’on tire le diable par la queue, ne comptant sur aucune ressource financière pour oser se prendre en charge ? Point de pré-salaire, ne parlons même pas de salaire: bonjour la précarité ! Cruel pour tous ceux parmi les plus de 400 qui exercent loin de leur province d’origine, y compris dans les grands centres urbains, Libreville, Port-Gentil, Franceville et Moanda où le coût de la vie devient de plus en plus exorbitant. Cependant, ils sont astreints à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Patriotisme quand tu nous tiens ! C’est justement ce mot Patriotisme que le locataire de l’immeuble du « 2 décembre » a inclus dans le triptyque devant guider son action. Pas le fait du hasard… Seulement qu’entre le dire et le faire, il y a un fossé. D’où les personnels de santé l’attendent comme le maçon au pied du mur, eux, qui interpellent énergiquement leur tutelle représentée par Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, ministre de la Santé et des Affaires sociales, pour qu’il prenne à bras le corps leur cas, le porte, afin qu’une solution rapide soit trouvée au calvaire de ces Gabonais qui n’ont pas tort de croire en leur pays. Sinon, comment susciter la vocation chez ceux qui comme eux sont attirés par ces métiers vitaux donnant l’impression d’être méprisés par des gens dont le discours porte pourtant à croire le contraire ?

 

Chartrin ONDAMBA

Redacteur en chef adjoint