GABON/ VIE CHÈRE: POURQUOI UNE MOBILISATION TOUS AZIMUTS ?

S’il est des choses qui suscitent la curiosité, la mobilisation contre la vie chère initiée ces derniers jours par les autorités gabonaises sur toute l’étendue du territoire national en fait, malheureusement, partie. Et pour cause, sait-on l’argent qui a été englouti pour commettre sur le terrain tous ceux, y compris membres du gouvernement, qui sont chargés de l’évaluation, de l’étude, de l’explication, de la sensibilisation et du suivi, croît-on savoir ?

Ce, alors que le pays croule sous le poids de la dette et de la paupérisation auxquelles s’ajoutent logiquement la dimunition du pouvoir d’achat des ménages, le chômage et les autres questions sociales d’extrême importance, la santé, l’éducation, le logement…

Ceci dans une période où le gouvernement semble s’être engagé à faire des économies justifiant à l’occasion l’option prise des scrutins à un tour. Ces économies n’auraient-elles pas été réalisées si en sus l’on n’étendait pas aux neuf provinces un débat qui aurait dû, si on reste dans la logique de l’orthodoxie, concerner à Libreville, des responsables des Administrations compétentes, des commerçants, la société civile et des associations de consommateurs entre autres. La question de la vie chère étant susceptible d’être interprétée par eux sous tous ses angles afin que des solutions pérennes y soient trouvées. Il y a comme une confusion de genres qui donne à voir un acte de haute portée sociale et technique se confondre avec nos très coûteuses campagnes électorales de façade.

Quand on sait la méthode utilisée lorsqu’il s’est agi d’impliquer les seuls parlementaires à la décision de revenir à des mandats de 5 ans, on est en droit de se demander si pour un pays qui se proclame démocratique comme le Gabon, il n’était pas intéressant de procéder par voie référendaire ? Que d’argent englouti par cette pseudo-campagne socio-humanitaire sur la vie chère lorsqu’on sait que la « java » provinciale sera suivie d’assises nationales qui, elles, se tiendront exclusivement dans la capitale du 7 au 10 avril prochain !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que toutes ces parades dispendieuses ne sont pas faites dans l’intérêt des populations qui auront alors tort de le croire. « Wait and see » !!!

 

Chartrin ONDAMBA

Redacteur en chef adjoint