Les agents de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale ( CNAMGS ) réunis au sein du Syndicat national de la CNAMGS (Syna-CNAMGS) qui ont lancé, le 15 juin, un mouvement de grève avec, à la clé, un service minimum de 3h par jour, ont organisé le 25 février 2023 une Assemblée générale, au siège de l’USAP, pour faire le point des avancées des négociations avec la direction générale. Le personnel jusqu’ici patient, s’interroge désormais sur les reports incessants de la mise en œuvre de certains points ayant fait l’objet d’accord entre les deux parties. Comment aboutir à une normalisation de la situation?
Pour beaucoup, la question vire au casse-tête, tant la position de la direction générale reste trouble, et que toutes les revendications des agents relèvent de la compétence du Conseil d’administration qui ne s’est pas encore tenu. Il faut rappeler que certaines réformes mises en place par la direction générale ont eu pour conséquences la suppression de nombreux acquis et avantages sociaux, laissant ainsi le personnel sur le carreau.
Ces réformes sont également aujourd’hui à l’origine du mouvement de grève. Au terme de l’AG convoquée par le Syna -CNAMGS, un cahier de charge pour la défense des intérêts sociaux-professionnels et moraux, collectifs et individuels des salariés a été établi.
Pourquoi ce mouvement de grève ?
Il s’agit d’un mouvement assez atypique pour la direction générale: le syndicat a déclenché son mouvement alors qu’il était en négociation avec la direction générale.
De son côté, le Syna-CNAMGS indique que le cahier de charge tournait autour de cinq (5) principaux points, notamment :
• Les reclassements ;
• La Suppression de l’assurance maladie d’Ascoma ;
• L’acquisition des parcelles ;
• Les formations ( renforcement des capacités) ;
• Les Crédits automobiles et les reformes ;
• Crédits et prêts internes.
Selon les agents de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) réunis au sein Syna-CNAMGS, les reclassements évoqués depuis le protocole d’accord du 18 Septembre 2020 signé entre le ministère de Tutelle, la Direction Générale et les partenaires sociaux et qui a fait l’objet de deux commissions ont donné lieu à l’élaboration et à la validation des outils objectifs permettant sa mise en œuvre.
La dernière commission de reclassement qui s’est tenue du 28 juin au 07 juillet 2022, soit 8 mois après, le personnel est toujours en attente de son effectivité.
Le personnel qui suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution des différents travaux effectués entre la direction et ses représentants dans le but d’améliorer le système de revalorisation des salaires, des emplois et des compétences en vue d’un meilleur suivi de la carrière, est en attente des conclusions desdits travaux.
Les agents réclament la mise en œuvre effective du reclassement général des agents et celui des récipiendaires à la médaille du travail selon les mécanismes arrêté d’accord partite à la commission de reclassement du 28 juin 2022.
Les employés demandent l’application de la nouvelle grille des salaires et la grille de barème des primes et indemnités harmonisées.
En ce qui est de l’assurance maladie avec l’assureur ASCOMA ,
« Ce système de santé ne trouve pas à ce jour l’assentiment, où l’adhésion totale sur la prise en charge sanitaire des salariés et de leurs ayants droits », souligne Haviny Obame, le secrétaire général du Syna-CNAMGS.
Pour le personnel, la Procédure de prise en charge est contraignante et non adaptée aux attentes du personnel. Qui sont l’amélioration du mécanisme de la couverture médicale des agents et ayants droits : procédure EVASAN, prise en charge à 100%, Suivi psychologique au chevet du lit, comme souhaité dans le protocole d’accord du 18 Septembre 2020 signé entre le ministère de Tutelle, la Direction Générale et les partenaires sociaux.
Mécanisme de remboursement du ticket modérateur jugé très long.
« Quand bien même que l’agent soit prélevé mensuellement mais il lui est demandé de préfinancer ses soins pour ensuite se faire rembourser. Ce système de préfinancement des frais médicaux en cas d’urgence médicale est un handicap et donc un frein à l’accès aux soins » indique Haviny Obame.
Adéquation entre les différents taux des cotisations des agents.
Ex : Agent de maîtrise
– CNMGS 80% 8 697 F
– ASCOMA 20% 15 000 F.
Ils réclament le retour à une gestion en interne de la prise en charge sanitaire des agents et leur ayants droits, ticket modérateur y compris.
– Reprise de conventionnement avec des structures sanitaires agréées pour les différentes prises en charge des salariés et ayants droits.
– Reprise de conventionnement avec les structures pharmaceutiques, prise en charge à 100% sur les
ordonnances
– Mise en place d’une cellule de gestion et de suivi de prise en charge des salariés et leurs ayants composé de :
– Service de la Médecine du Travail.
– Service Relations Sociales et Vie au Travail
– Et de la Mutuelle.
Les modalités pratiques de fonctionnement seront définies entre la direction générale, les partenaires sociaux et les services sus cités .
•Acquisition des parcelles
Dans le cadre de la politique sociale de l’institution et par Note d’information N°003/21/DG/CNAMGS, la direction générale avait entrepris des démarches auprès de l’entreprise « SCI RESIDENCES POUR TOUS » pour faciliter l’accès à la propriété individuelle par l’acquisition d’une parcelle de terrain. Sur ce point, plusieurs propositions ont été faites, et un promoteur d’Igoumié choisi avec l’accord des syndicalistes. Qu’est-ce qui bloque ? Ce dernier est en litige avec l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC). Le problème reste en attente de la décision de justice, les tractations ont été suspendues.
Le management participatif renvoie à la qualité. A ce titre,un syndicat doit être perçu comme une force de propositions. Les dirigeants doivent composer avec les syndicats car ils parlent au nom du personnel qui aspirent à des meilleurs conditions des vie. Ne pas tenir compte des aspiration du personnel c’est rendre l’organisation contre productive.
j’invite donc le conseil d’administration de la CNMAGS de considérer le Dialogue sociale prôné par les plus hautes autorités comme une clé.