Méconnaissance quand tu me tiens ! Après la malencontreuse sortie de piste du Parti démocratique gabonais, PDG, qui dans une confusion de genre, appelait sur fond d’abus de langage à mettre un terme au climat imaginaire de xénophobie dans le pays, voici que le ministre en charge de la communication s’est autorisé à en rajouter une couche, en émargeant à tort dans le même registre, au point de confondre à son tour la légendaire fibre xénophile des Gabonais en xénophobie.
Le membre du gouvernement a mis à profit sa dernière sortie en date, essentiellement axée sur le point sur la tournée républicaine du Chef de l’Etat, pour également inviter les Gabonais à cesser les pratiques visiblement oniriques de xénophobie. Un prêt d’intention, gratuitement adressé à un peuple dont l’hospitalité légendaire ne souffre de zone d’ombre. Non chers messieurs, les Gabonais ne sont pas xénophobes, la preuve est qu’ils vivent en parfaite symbiose et en bonne intelligence avec les étrangers dans leurs quartiers, sans que ces derniers ne soient pris pour cible, pour des raisons fallacieuses.
Une gesticulation futile, visiblement motivée par la vague de colère généralisée des gabonais, contre la désormais propension des dirigeants de confier les leviers de responsabilités relevant de la souveraineté nationale, soit aux étrangers, soit aux gabonais fraichement naturalisés, en laissant au ban de ces responsabilités hautement stratégiques, les gabonais de souche.
Des cris d’orfraie aux antipodes de la préférence nationale, qui heurte la conscience collective, et porte atteinte à la fibre patriotique. D’où la levée de boucliers justifiée de Gabonais, contre ces agissements qui visent manifestement au remplacement programmé de Gabonais de souche, au profit des étrangers à minima, et de Gabonais de fraîche date, à maxima.
Une indignation collective contre l’inacceptable, caricaturée en xénophobie par une certaine opinion, proche des bénéficiaires de ces manœuvres controversées.
Plusieurs arguments confortent cet état de fait. Nous en voulons pour preuves, l’élévation à des postes relevant de la souveraineté nationale de nombreux Gabonais d’adoption. Citons notamment les postes de Directeur de cabinet adjoint du président de la République aux mains d’un ressortissant béninois, de conseiller financier du président de la République, confié à un rwandais. Autres postes stratégiques aux mains d’étrangers et de Gabonais nouvellement naturalisés, ceux de Président du conseil d’administration de la Société d’énergie d’eau du Gabon, SEEG, de directeur général du Fonds gabonais d’investissement stratégique, FGIS, et de directeur des opérations du FGIS, cumulativement au poste de directeur de l’Office pharmaceutique nationale, pour ne citer que cela.
La démission précipitée d’Ousmane Cissé à la tête de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, SEEG, participe de ce refus de caution à ces velléités de prise d’otage du Gabon.
« Gabon D’abord » l’un des slogans fort du père fondateur de la nation, visait à nommer les Gabonais à des postes de responsabilités. Aujourd’hui, c’est tout le contraire.
Jean Ping répondant aux questions des journalistes lors d’une émission télévisée en 2016 en rapport avec la présidentielle, avait indiqué que les postes les plus importants étaient gérés par des Béninois pour ne citer que ceux-là. Il affirmait à cette époque que même le poste du patron de la franc-maçonnerie était aux mains d’un Béninois.
Notre pays n’est pas en panne de cerveaux, alors arrêtez ce massacre contre l’intelligentsia gabonaise.
Exact
Les données statistiques sur le plan économique peuvent indiquer dans le contexte Gabonais qui est xénophobe. Car les dysfonctionnement que nous observons sont la conséquence de cette xénophobie économique. Vivement que la préférence nationale ne soit pas un slogan. Car des Economistes comme Tidiane Thiam affirme qu’une économie qui n’est pas structurée à 70% par des PME/PMI et TPE appartenant aux nationaux représente un dangé. Les autorités doivent prendre conscience de cette vérité. Puisse Dieu nous soit assistant.