PRÉSIDENTIELLES 2023: Gérard ELLA NGUEMA A PRÉSENTÉ SON PROJET DE SOCIÉTÉ

IMG 20230804 WA0344PRÉSIDENTIELLES Gérard Ella Nguema a présenté, ce jeudi à la chambre de commerce de Libreville, son programme de société pour les Gabonais  à l’élection présidentielle de 2023 lors d’une conférence de presse.

Le leader du Front patriotique Gabonais (FPG) sera donc candidat pour la deuxième fois, après le scrutin de 2016.

Cette conférence de presse a été l’occasion de présenter de manière détaillée à ses adhérents et à la presse son projet de société intitulé  » Gabon, entreprise pour la construction par le plan GEN » .

Au niveau de l’éducation,

IMG 20230804 WA0351le candidat a prôné pour une méthode innovatrice alliant l’enseignement à l’informatique, via la réalisation de l’apprentissage au moyen de programmes internet d’éducation scolaire dès le bas-âge. il affirme régler en une pierre deux coups les questions de proximité des structures académiques et d’exode rural des jeunes et l’intégration en optant pour la délocalisation de certaines départements de l’Université Omar Bongo, promettant de réaliser la construction d’école de Prytanée militaire dans les différentes provinces, de l’Ogooué-maritime, du Woleu-Ntem et du Haut-Ogooué afin de faciliter l’accès à l’entrée des enfants des provinces de l’intérieur dans cette école d’élite, ainsi que la construction de grandes écoles et universités à Kango, dans les provinces du Woleu-Ntem et de la Ngounié.

Pour lutter contre la violence en milieu scolaire, il prône pour le retour de l’usage de la chicotte et la mise en place de cellules de force de sécurité dans tous les établissements scolaires.

 

Les leader du FPG prévoit, sur le plan sport, dans son plan d’action, la création des écoles de football dans toutes les provinces du pays et d’un championnat de première division sous-régional selon le modèle de l’Angleterre composé de 6 clubs issus du Gabon, 6 clubs du Congo Brazzaville et 6 de la Guinée Équatoriale pays voisins. seuls les championnats des divisions inférieures seront au niveau.

 

au niveau de la santé

il promet non seulement de « rétablir les centres de santé qui existent encore », les équipant en matériel et en personnels formés, » mais également de « permettre à la Cnamgs de créer ses propres pharmacies dans toute l’étendue du territoire pour permettre aux gabonais d’avoir accès facile aux médicaments », et de former un personnel de qualité et en quantité, leur assurant une augmentation de salaire mensuel à hauteur de 1 million de francs CFA au minimum.

Il veillera aussi à ce que les personnes handicapées aient des revenus mensuels réguliers et d’autres mesures d’accompagnement.

 

sur le plan économique, Gérard Ella Nguema compte promouvoir l’autosuffisance alimentaire, en vue de favoriser la création d’emplois et d’élever le pouvoir d’achat des Gabonais par la mécanisation de la production agricole, d’élevage et de la pêche gabonaise.

l’atteinte de cet objectif nécessite selon lui de régler le conflit homme-faune, dont la cause relèverait de la déforestation du milieu de vie des éléphants et autres animaux par les entreprises d’exploitation des ressources forestières et minières.

dans le plan GEN, cette mécanisation sera soutenue par la mise en place d’une taxe spéciale appelée « taxe pour l’agriculture » estimée à 50 milliards chaque année qui « sera imposée à toutes les entreprises qui participent à la destruction de l’environnement » et participera aussi à doter l’agriculture nationale en machines agricoles.

 

l’agriculture joue un rôle central dans le projet de Gerard Ella Nguema.

dans son plan, il prévoit la construction des usines de transformation de manioc et des produits d’élevage dans la province de la Ngounié aux alentours des installations d’Olam, l’importation de 100 000 têtes de boeufs et autant pour les moutons dès la première année de sa magistrature dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga, provinces constituant selon lui les zones de production d’élevage et de culture du manioc, et le lancement d’un grand plan de production et d’exportation de la banane, et la restauration de la production locale du riz et du cacao, et l’implantation de la production de la patate et de la pomme de terre, dans les provinces du Moyen-Ogooué, du Woleu-Ntem, de la Ngounié et de l’Ogooué-Ivindo.

l’achat de 2 grands bateaux de pêche et la construction de 2 grands centres de pêche à Mayumba, Lambaréné et à Libreville, et le renforcement du centre de pêche de Makokou gérés exclusivement par des Gabonais.

Pour tous ces secteurs agricoles, il est prévu un budget annuel de 200 milliards de FCFA, afin de ramener le prix du kilogramme des denrées alimentaires ciblées à 1000 FCFA.

il prévoit dans le programme des infrastructures de base à haute intensité de mains d’oeuvre, il prévoit de connecter les provinces du pays entre elles, ainsi que le Gabon aux pays de la CEMAC avec des voies bitumées.

 

Dans cette perspective, il prévoit dans plan l’élargissement de la route Libreville-Bitam en deux fois deux voies, la construction des tronçons routiers bitumés Libreville-Léconie et Libreville-Ndendé, permettant de relier la capitale à Brazzaville en passant par les provinces du Haut-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo, La Ngounié, le Moyen-Ogooué et l’Estuaire.

La construction d’une part, du tronçon de chemin de fer allant de Ndjole jusqu’aux trois frontières au nord du pays, avec la construction d’un port sec dans la ville de Bitam en vue d’établir de meilleurs échanges économiques avec ces pays voisins. d’autre part, la construction du tronçon de chemin de fer traversant toutes les provinces du Gabon en passant par le Haut-Ogooué, de la Ngounié à Ndendé, et se terminera à Mayumba, où sera construit un port en eau profonde.

la réalisation de ce projet sera à hauteur de 1500 milliards de FCFA pour une durée de cinq ans.

La construction de ces infrastructures permettra l’industrialisation du Gabon par la transformation locale des minerais du pays en produits fini, et la création de milliers d’emplois directs et indirects et prévoir l’avenir de la ville de Kango concernant la gestion du Pétrole de cette localité.

Cette transformation locale sera possible à partir du développement de partenariats avec les experts des pays industrialisés, et progressivement par les ressource humaines gabonaises qui auront été formés entre-temps, afin de contribuer au développement du pays.

Cet objectif, l’a amené à aborder la réforme du secteur financier, dans lequel il entend résoudre les problèmes d’obtention pour les Gabonais de prêts bancaires par la création des banques nationales et le contrôle des capitaux étrangers par l’augmentation des parts des actions des Gabonais dans les entreprises étrangères, ainsi que de la réforme concernant la devise monétaire des pays.

Sur le plan politique, il prône pour la promotion de la paix, l’État de droit et la sécurité.

Aussi, préconise t-il le renforcement du pouvoir du centre gabonais des élections afin « de procéder à l’élimination de toute candidature susceptible d’avoir le soutien de la France, ou de n’importe quel pays ».

La mise en place des lois écrites qui définissent la répartition et la promotion l’équilibre des postes dans les administrations gabonaises fondées sur la base du mérite et de l’équilibre ethnique.

 

La sécurité du pays sera fait selon lui, avec la réalisation en commun de programmes dans les domaines du sport, de la culture, de la sécurité et défense avec les pays de la sous-région.

Elle sera renforcée avec la création d’une force maritime commune avec les pays du Golfe de Guinée, le recrutement et la formation d’un nombre important de policiers dont 1000 dès la première année d’investiture, la construction de nouveaux commissariats dans les villes du pays, de cités militaires à Nkok et du Cap Esterias en plus de l’augmentation de salaire, et la réalisation du transport urbain en commun de 21h à 6h du matin par les forces de sécurité et défense en vue d’enrayer l’insécurité des citoyens dans le pays et « de contribuer l’achat et l’entretien du matériel de sécurité des policiers et des gendarmes ». Il prône de fait, le rejet de la présence de la base militaire française au Gabon.

Sur le plan de la démocratie, il préconise la révision de la constitution afin de procéder à la limitation des mandats présidentiels à 5 ans renouvelable une fois.

La séparation nette entre l’exécutif et le Judiciaire. Cela passe par l’annulation du statut de la magistrature suprême du Président de la République et celui de président du conseil de la magistrature, de l’élévation du salaire mensuel minimum des juges à 5 millions de FCFA, la démission du Président de la république de son parti.

Dans cette optique réformatrice, il propose le « verrouillage des fonctions publiques stratégiques et de souveraineté contre les étrangers, binationaux ou les citoyens n’étant pas d’origine gabonaise. » Dans le même sens, il réserve l’accès aux postes des grandes entreprises nationales et des administrations uniquement aux gabonais sur la base de l’origine gabonaise des responsables et de leurs épouses. « Parmi ces poste, il y a le poste président de la république, Premier ministre, du ministère de l’intérieur, de la défense, des finances, des eaux et forêts. Dans les institutions les postes de Président de l’Assemblée nationale, celui du sénat, et celui de la cour constitutionnelle. Dans les administrations,

le poste de commandant, du chef de service de renseignement, celui du directeur de cabinet, etc. »

Il préconise la nomination de trois députés par les Gabonais de la diaspora à l’assemblée nationale.

 

Sur le plan de la mobilisation financière, il compte mobiliser les finances pour réaliser son projet à partir de la mise en place dans un premier temps d’un système de lutte contre la fraude fiscale qui leur permettront de recouvrer 200 milliards chaque année, et détournement de fonds publics.

 

Le financement de son projet se fera également grâce à

L’imposition de taxe aux entreprises de la zone économique de Nkok estimée à 150 milliards, et la récupération des versements à la famille Bongo par les entreprises implantées au Gabon qui ne rentrent pas dans les caisses de l’État évalués à plus de 800 milliards par an, afin de les d’octroyer aux étudiants de Master un prêt de 5 millions

L’achat d’une machine de transformation du pétrole appelée « Hydrocarter » qui permet de convertir les distillats lourds de pétrole en coupe légère à haute valeur marchande » et permettant la production du carburant, le kérosène, du gaz et pétrole liquéfié, et le mazout. Il rapporte au budget plus de 1000 milliards de Francs CFA.

La suppression de certains postes administratifs, notamment 137 maires adjoints des arrondissements et de 150 vice-présidents de conseils départementaux coûtant au pays près de 2 milliards de FCFA par an

et la réduction du train de vie de l’État, en réduisant le nombre de ministres au sein du gouvernement et de le prix des véhicules de dotations permettant d’économiser 10 milliards de francs CFA.

Il prévoit une taxe sur les produits des brasseries et de tabac, augmentant 200 FCFA sur chaque produit, qui sera reverser aux structures de santé pour les renforcer, les équiper en matériel technique et pour la formation du personnel médical et endiguer la croissance du taux d’alcoolisme et du tabagisme.

Il prévoit aussi de mettre en place une taxe de 10 000 FCFA sur les propriétaires de logements mis en location d’une valeur de plus de 150 000 FCFA afin de réaliser la construction des logements sociaux pour les étudiants ayant acquis le diplôme de Master.

Enfin, pour l’apaisement et la cohésion nationale, il propose la nomination du deuxième et troisième à l’élection présidentielle respectivement au poste de vice-président de la République et premier ministre afin de consolider la démocratie.

Il refuse la candidature unique de l’opposition, se fondant sur des faits historiques et s’engage à « aller jusqu’au bout » mais à soutenir au cas il ne serait pas le vainqueur, l’opposant qui gagnerait afin de revendiquer la victoire.

 

Jimmy MANDOUKOU 

Franck Charly Mandoukou

Directeur de la publication, Journaliste libre et indépendant. Gabon infos,Toute l'information du Gabon. Les dernières actus, la politique, l'économie, la société, la culture, la justice, les faits divers...