*L’intersyndicale des Régies financières et administrations assimilées continue la grève et adresse un ultimatum de 48 h aux administrations du CTRI*

Ce jeudi à l’esplanade du ministère des comptes publics, l’intersyndicale des Régies financières du Gabon a tenu une assemblée générale extraordinaire afin de définir la conduite à tenir quant à leur mouvement de grève, compte tenu des changements politiques survenus avec la prise du pouvoir du CTRI. 

 

Dans une ambiance conviviale et sérieuse, les leaders de l’intersyndicale des Régies financières et administration assimilées ont informé leur base de la démarche qu’ils ont entrepris auprès de l’administration. En effet, par la voix de son bureau directeur, l’intersyndicale a sollicité à l’endroit des nouvelles autorités, notamment des ministres de l’économie, des comptes publics et du Pétrole, l’ouverture immédiat d’un dialogue inclusif entre les partenaires sociaux et l’administration, afin de discuter des principales questions exposées dans leur cahier de charges.

 

Il s’agira, pour Judicaël MBADINGA BISSAWOU, porte-parole de l’intersyndicale des Régies financières et administrations assimilées, de discuter sur les revendications portant en premier lieu sur les deux mois d’impayés concernant la primes de performance budgétaire (PPB), plus précisément des mois de juillet et d’août, qui serait d’un apport en cette période de rentrée scolaire.

En deuxième lieu, des revendications portant sur la régularisation de la situation administrative, notamment de l’intégration et l’avancement, des agents du domaine des régies financières et aux secteurs qui lui sont liés.

La troisième point concerne la réalisation d’un audit sur les effectifs des agents de régies financières et administrations assimilées dont la publication devra être accessible à tout le public, contrairement à ceux de 2017 et 2018. Ces travaux devront ainsi être effectués de façon tripartite, c’est-à-dire avec la participation des partenaires sociaux, de l’administration et des enquêteurs du CTRI, afin d’en garantir la transparence et la clarté.

Enfin, le quatrième point revendique la réécriture des textes juridiques encadrant l’attribution de la prime de performance budgétaire (PPB) aux agents, textes jugés tronqués par l’intersyndicale puisque n’ayant pas vu la participation des partenaires sociaux au cours de leur élaboration.

Au sortir, de cette assemblée générale, l’intersyndicale a décidé à l’unanimité de poursuivre son mouvement de grève accompagné d’un service minimum effectué de 7h à 10h, et d’adresser un ultimatum de 48 h aux nouvelles autorités administratives pour procéder au paiement des arriérés des deux mois de la prime de performance budgétaire.

 

Espérons que la dynamique actuelle du CTRI conduira à une suite favorable pour toutes les parties. Wait and see…

Jimmy Mandoukou